La situation actuelle du pays nécessite le concours de tous ses fils sans distinction de bord politique. Pour sauver le Mali, la cohésion, l’entente et le pardon entre ses fils de dedans ou dehors s’imposent. La réconciliation nationale doit se faire, non pas dans les discours, mais dans l’action entre les fils et les filles du Mali, à tous les niveaux.
Le 22 mars 20012 fut le coup d’Etat militaire inopportun dirigé par Amadou Aya Sanogo et complices civils et militaires( en prison aujourd’hui) contre le régime démocratique d’Amadou Toumani Touré, et qui bouleversa toute stratégie entreprise à l’époque par les chefs d’Etat de la sous-région pour aider le Mali à lutter contre les rebelles dans le Nord. Lesquels menaçaient la tenue des élections présidentielles prévues à l’époque pour le 29 avril 2012.
Beaucoup d’eau ont coulé sous le pont, après le coup d’Etat du 22 mars : la constitution du Mali ainsi que les institutions de la République sont dissoutes jusqu’à nouvel ordre par les nouveaux maitres d’alors. Place au désordre, où la raison du plus fort était la meilleure. Puis, le Mali est occupé au 2/3 de sa superficie par les rebelles, pardon les groupes armés du Nord.
Il a fallu l’aide de la CEDEAO et de la communauté internationale pour que la constitution et les institutions de la République soient rétablies.
La transition dirigée par Dioncounda Traoré et qui a abouti à l’organisation de l’élection présidentielle a été saluée par tous les partenaires et amis du Mali. La population consciente de la situation sécuritaire du pays voulait un homme de rigueur et de poigne à la tête du pays pour conduire les affaires publiques et régler une fois pour tout la rébellion afin de redonner à l’Etat son honneur et sa dignité d’antan. L’homme, c’est Ibrahim Boubacar Keita à qui, pour son passé un peu rigoureux, le peuple a accordé sa confiance à plus de 77% de voix au détriment de son challenger Soumaila Cissé.
Après deux(2) ans de gouvernance d’IBK, que peut-on retenir ? Apparemment, c’est la déception, la corruption, des promesses de campagne non tenues, la liste est longue. La colère se lit sur tous les visages d’avoir choisi le supposé Homme fort.
Après tout, il faut sauver le pays. Comme le dit un adage : « l’homme qui se noie s’accroche à tout même au serpent ». Donc, ce n’est pas trop tard pour le président de la République de se ressaisir.
Pour rappel, après son l’élection à la magistrature suprême du pays, IBK déclarait ceci : « J’ai été élu par aucun parti politique ; je serai en otage d’aucun parti politique ; je serai le président pour réconcilier les cœurs et les esprits des maliens ». Bien dit. Cela voudrait dire qu’IBK a bien compris le message du peuple qui lui demandait tout simplement de sauver le pays. La solution ne se trouve pas ailleurs qu’ici, au Mali. Ce sont les fils mêmes de ce pays qui pourront ensemble le sauver. Si la solution se trouve dans l’union, la cohésion du peuple et le pardon, pourquoi ne pas aller vers cela? Au contraire, si la solution se trouve dans l’opposition, y a-t-il un problème ? Non. Pourvu que, c’est le Mali qui gagne.
La situation actuelle du pays n’arrange personne car chaque jour apporte son lot de nouvelles effarantes. De la signature de l’accord de paix, l’insécurité dans le pays se généralise par des attentats terroristes. La peur gagne le citoyen chaque jour que Dieu fait.
En tout état de cause, aux grands problèmes les grands remèdes. IBK doit réussir. Pour ce faire, il doit se faire entourer de personnes de compétences avérées, ayant fait des preuves dans ce pays ou ailleurs. La compétence doit prévaloir dans toute nomination aux postes ministériels. La réconciliation nationale au vrai sens du mot est nécessaire entre les fils de l’intérieur et de l’extérieur.
D.N