C’est le constat qui a été dressé par une Etude de GREAT et d’Afro baromètre. Selon, cette étude un Malien sur deux se plaint de sa condition d’existence. La même étude a révélé que neuf Maliens sur dix estiment leurs conditions de vie sont identiques à celles des autres Maliens. Toutefois les conditions d’existence sont différentes d’une localité à l’autre.
Ces résultats sont néanmoins publiés à un moment marqué par une certaine reprise économique due à l’amélioration de la situation sécuritaire du pays suite aux accords d’Alger.
En termes de priorité aussi le pourcentage diffère. Aussi par exemple 32% de Maliens estiment que l’agriculture doit être la priorité des autorités du pays. C’est dans ce secteur que le gouvernement doit augmenter ses dépenses révèle encore l’étude. Cependant, ils sont 3% qui n’accordent pas beaucoup d’importance au secteur énergétique. Le secteur de la santé représente un élément important pour les Maliens car, ils sont environs 23% à penser que l’Etat doit s’y intéresser. Par rapport à l’étude ce qui est paradoxal ce que 55% de Maliens se sont toujours sentis en sécurité en dépit du coup de poignard qu’elle a reçu. Le cadre de vie n’a pas échappé aux Maliens. Ils sont 94% à se plaindre du cadre de vie. L’étude d’Afro baromètre s’est penchée sur les biens de service. Ils sont 80% à vivre dans une habitation qu’ils estiment inappropriés. Les études d’Afro baromètre ont prouvé que l’accès aux nouvelles technologies de l’information reste encore un luxe pour les Maliens. Aussi 98% des citoyens ne possèdent pas à la fois une radio, une télévision, une voiture, un téléphone portable et l’internet. Mais faut-il le souligner les pourcentages varient d’une région à une autre. Au cours de la restitution des résultats de l’enquête la gouvernance n’a pas échappé à Afro baromètre. Les sondages ont révélé que les Maliens sont toujours insatisfaits de l’offre de gouvernance, à eux, proposée, quoique l’on ait remarqué des améliorations notables à partir de l’année 2012, pourtant année de la double crise sociopolitique. Malgré les progrès énormes réalisés en matière de gouvernance le Mali reste en deçà des attentes de ses citoyens avec un déficit de gouvernance de 18 points d’écart.
Badou S. KOBA