Depuis un certain temps dans la presse, on parle de plus en plus de remaniement ministériel.
Certaines presses ont même fixé le moment en désignant la fin d’année, tandis que d’autres le prévoit pour le mois de Juin.
Ce qui est sûr, c’est qu’il est attendu pour deux raisons ; d’abord pour intégrer les représentants des groupes armés selon l’Accord d’Alger, ensuite, pour respecter la promesse faite à l’actuel Premier ministre de le libéreraprès une année et demi de service. Son passage à la Primature est jugé satisfaisant par l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile.
C’est vrai que tout n’a pas été une réussite, mais il a cependant réussi là où, ses deux prédécesseurs ont échoué.
Avec son départ annoncé pour juin 2016 un quatrième Premier ministre sera nommé.
Déjà on sent un faux combat à distance sur la scène politique dans la presse. Les ‘’Rpmistes’’ soutiennent qu’il faudra un des leurs cette fois-ci à la Primature. Pour eux, la personne la plus indiquée est Bocary TRETA, le ministre du Développement Rural, Secrétaire Général du parti depuis sa création. Certaines sociétés civiles, auxquelles se sont joints plusieurs partis politiques de la majorité pensent qu’il faudraun Premier ministre non issu de partis politiques, pour tirer vers le haut. Cet homme doit assez connaître les rouages de l’Administration, des Finances, les Bailleurs de Fonds. En outre, il doit être rigoureux, avoir une bonne expérience du travail gouvernemental,être irréprochable en matière de gestion.
Cette tendance pense tout de suite à Mamadou Igor DIARRA.
Par rapport à cette vision, des rumeurs insistantes citent le nom de Mamadou Igor DIARRA, ministre de l’Economie et des Finances qui depuis son arrivée a toujours été félicité par les Partenaires financiers du Mali. Ses performances de gestion des finances publiques lui ont projeté dans l’estimede toutes les catégories de Malien. La presse ne parle de lui qu’en bien. Ces soutiens multiples le surnomment ‟L’Homme Propre”.
Le nom du Dr. Bacary TRATA ministre du Développement Rural est également cité par les mêmes rumeurs.
Certains journaux parlent de l’offensive menéepar les barons du RPM pour l’imposer à la Primature. De cette façon, ils se sentiront au pouvoir et la démocratie se portera mieux au Mali.
Ils rappellent avec instance, qu’I.B.Kmême critiquait le Président ATT dans sa volonté permanente de ne pas choisir le Premier ministre dans la majorité présidentielle.
Subitement, I.B.K venu au pouvoir, prend la même habitude qu’ATT. Les cadres du RPM ne comprennent donc pas ce virage à 180 degré. I.B.K a ses raisons, il connait du bout des doigts tous les cadres du RPM. Sa position est certainement dictée par le fait que Dr. Bocary TRETA a un agenda caché, et depuis son arrivée au Développement Rural, ce Ministère va de scandale en scandale selon ses détracteurs.
Concernant Mohamed Ag ERLAF, Touareg bon teint de Kidal, il est cité aussiparmi les potentiels Ministrables à la Primature cela depuis la visite d’Etat d’I.B.K à Paris selonla volonté dit-on de l’Elysée et pour prendre l’exemple sur le Niger où un touaregoccupe la Primature.
La candidature de Mohamed Ag ERLAF semble être compromise du fait selon les mauvaises langues, qu’il na jamais condamné la rébellionde 2012, ni les tueries d’AguelHockainsi que les attaques perpétrées contre l’ancien premier Ministre Moussa MARA lors de son voyage à Kidal le 17 Mai 2014.
Pour les plus avertis, il serait le cousin de Iyad Ag Ghali qui lance depuis un certain temps des menaces contre les signataires de l’Accord d’ Alger.
Sa gestion du programme PSDN a laissé les populations, et les cadres du Nord sur leur faim.
Mais pour éclairer la lanterne du Peuple faisons une évaluation succincte des deux premiers candidats potentiels à la Primature selon un certain nombre de critères
Pour ne pas tomber dans une polémique stérile, faisons une évaluation de la performanceindividuelle de chacun des d’eux supposés être des prétendants sérieux.
Critères d’Evaluation
Mamadou Igor DIARRA
Bocary TRETA
Diplôme
Ingénieur Commercial
Economiste-Gestionnaire (Belgique)
Docteur Vétérinaire en Nutrition animale (Union Soviétique)
Objectif individuel du Ministre Niveau de réussite dans la gestion
Bien apprécié par le FMI et la Banque Mondiale - Gestion sans scandales.
Les Projets accusent un retard important dans leur mise en œuvre Gestion avec de nombreux scandales.
Niveau d’engagement du Ministre par rapport à son travail
Sentiment d’être Uniquement engagé pour répondre à l’attente du Peuple malien et du Président I.B.K.
Sentiment d’être engagé pour répondre à l’attente du Peuple, tout en ayant à l’esprit un accomplissement personne en vue d’un avenir politique milleur.
Relevé des erreurs et incidents critiques dans la Presse
Inexistant
Nombreux
Le Feed-back des Cadres
Seules les valeurs Techniques priment dans le choix des collaborateurs.
En grande partie c’est le militantisme qui prime sur les valeurs Techniques dans le choix des collaborateurs.
Le Feed-back de la société civile
L’intérêt général prime sur l’intérêt particulier.
L’intérêt particulier prime sur l’intérêt général - les scandales révélés par la Presse en sont les preuves.
Degré de compréhension de la Notion de gestion d’un Etat
La gestion est une science et un art à la fois-considèreque la gestion est d’ordinaire le fruit des efforts d’un groupe, un moyen privilégié d’influence sur une vie meilleure pour les populations.
La gestion est une science uniquement-considère que le fait d’avoir des subordonnés qui lui rendent compte de ce qu’ils font lui donne tous les droits sur eux même les plus intimes.
Démarche généralement appliquée pour résoudre les problèmes
Démarche scientifique : système ordonné de traitements des informations.
Démarche créative : Prend les décisionscheminfaisant au fur et à mesure qu’il progresse.
La pratique des deux démarches a l’avantage de cerner tous les problèmes et d’innover dans leur résolution. Le pilotage est maîtrisé en général.
Les résultats sont mesurables sans contestations.
Démarche fondée sur l’habitude : Se contente de se référerà l’habitude ou au passé.
Il utilise aujourd’hui la même réponse que celle qui avait été donnée hier.
Résultat : Ce type de gestion est vite dépassé par les contingences qui évoluent rapidement sans que les démarches de résolution n’évoluent au même rythme. Le pilotage n’est pas en général maîtrisé.
Les valeurs sont mesurables mais floues, entrainant très souvent des contestations.
Connaissance des Rouages de l’Administration
- Ministre de l’Energie et des Mines.
- Ministre de l’Energie et de l’Eau.
- Ministre de l’Economie et des Finances.
- Ministre de l’Elevage et de la Pêche.
- Ministre du Développement Rural.
Connaissances des Rouages du Secteur Privé
Représentant de la BDM à Paris, Directeur Général de BANCO-DA UNIAO (Guinée Bissau), Directeur Général de la BIM – Directeur Général de la BANK OF AFRICA.
Peu de Connaissance prouvée par son parcours professionnel dans ce domaine.
Expérience de travail avec les Bailleurs de Fonds (Négociations, et respect des Indicateurs fixés)
BAD, FMI, BanqueMondiale, BOAD-BID-UEMOA. Union Européenne, KFW – USAID – Grand négociateur.
Grande capacité de conduire et de faire aboutir un projet avec compétence.
Les contacts passent inaperçues aux yeux de la population.
Faible expérience dans le pilotage de projets.
Style de Commandement
Devise à lui coller
Pour faire le bon Chef, l’autorité personnelle est le complément de l’autorité statutaire.
Doit développer son côté social.
Très bonne expérience
Devise à lui coller
Il y a un minimum d’arbitraire dans la possession du Pouvoir. Le fait décisifdu Commandement est l’obéissance absolue de la part des subordonnés.
Très bon côté social.
Distance hiérarchique (Perception que le subordonné a du pouvoir de son Chef)
Très élevéeaccès difficile à lui pour un subordonné ne possédant pasune grande responsabilité professionnelle.
La raison, c’est qu’il n’est pas politique. N’a pas d’agenda politique caché.
Le résultat à atteindre est celui officiel fixé par le Président de la République.
Courte :
Reçoit généralement les subordonnés qui veulent le voir.
La raison c’est qu’il est activement politique.
Est soupçonné d’avoirson propre agenda politique qui peut être actionné à tout moment.
Il yaun risque que l’agenda personnel primesur l’agenda officiel.
Risque relevé de mouvements sociaux avec lui.
Conclusion
Pertinence (efficacité + efficience) très bienconfirmée
Pertinence (efficacité + efficience) à confirmer encore d’avantage
Il n’y a pas de substitut à la bonne gestion, I.B.K ne doit pas se lasser de rappeler cela aux cadres maliens.
Le Mali a besoin aujourd’hui :
- de repenser sa forme de gestion, à mi-mandat du Président I.B.K parce que nous sommes conscients que la qualité de la gestion d’un régime affecte la vie de la Nation.
- de rendre possible l’amélioration de la vie économique et des normes sociales
- de trouverune harmonie entre l’Accord d’Alger et des formes de Gouvernements plus efficientes, plus efficaces et dont les membres sont désormais les dépositaires de l’image de marque d’une entité territoriale (la région), d’un groupe ou d’une communautédonnée.
Jusque là,le Président I.B.K a prêté peu d’attention à l’expérience gouvernement dans le choix des deux premiers Ministres (Oumar Tatam LY et Moussa MARA).
Ce constat s’est confirmé avec le choix de Modibo KEITA homme d’expérience et plusieurs fois Ministres, Ambassadeurs et Premier Ministre. Par rapport aux deux premiers l’expérience a fait la différence. I.B.K est-il encore est dans cette logique de prendre en compte l’expérience personnelle des membres du gouvernement ‘’Tous les animaux sont égaux, mais quant aux critères certains sont plus égaux que les autres’’ selon le philosophe Georges ORWELL pour diriger un gouvernement, il faudra avoir les aptitudes nécessaires pour trouver les problèmes et les opportunités, faire le diagnostic des problèmes non structurés, rechercherdes solutions, gérerla dynamique de la prise de décision, jongler avec un ensemble de décisions parallèles et lesintégrer en des plans ou programmes. Cette qualité du leader est recherchée pour le poste de Premier Ministre quelque soit le Pays Africain. Cette histoire relative aux aveugles le témoigne.
Il a été demandé à la population des aveugles de définir ce que c’est que l’Eléphant ; voyons la démarche qu’elles ont adoptée.
Le 1eraveugle l’a défini comme un mur, parce qu’il a tâté son ventre et son dos.
Le 2èmeaveugle l’a défini comme un tronc d’arbre parce qu’ila touché aux pattes.
Le 3ème aveugle l’a défini comme une grosse liane parce qu’il a touche sa trompe.
Le 4ème aveugle l’a défini comme une grande feuille de banane parce qu’il a touché les oreilles de l’éléphant.
Il y a eu autant de définitions que d’aveugles, et autant d’aveugles que de cultures.
Par conséquent, il a été demandé aux différentes cultures de trancher selon son propre critère.
Le Final Occidental qui est la culture judéo-chrétienne a tranché par le combat. Le plus fort a gagné.Donc le critère de la vérité a été celui du combat.
Pour le Final Occidental moderne, le plus diplômé des aveuglesa gagné. Donc l’éléphantest donc une large feuille de banane.
Pour le Final Traditionnel Africain, la mise en commun des quatre solutions (les expériences) a permis de savoir qu’il s’agissait d’un mur posé sur quatre troncs d’arbre avec deux grandes feuilles de bananes.
Ce critère a été jugé comme étant à la fois une force et une faiblesse.
Pour le Final moderne (Assistance technique aux pays en voie de développement) l’infirmité des aveugles a été d’abord reconnue et l’assistance technique a défini l’éléphant comme une grosse Toupie, surmontée d’antenne de papillons se promenant dans les champs en faisant des dégâts aux populations et tournoyant dans les grandes aires de la savane.
Cela prouve que même les aveugles pour définir l’éléphantont fait référence à l’expérience. Et cette expérience est importante dans le choix du futur premier Ministre qui sera le quatrième en trois ans contre un pour le régime d’ATT de 2002 à 2005. L’erreur n’est plus permise, car le temps est désormais compté pour I.B.K selon l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Seydou M DIARRA