La répartition de l’actionnariat entre les syndicats de la Sotelma Malitel continue de révéler le secret au grand public. Surtout avec la sortie médiatique, la semaine dernière, du syndicat des travailleurs dirigé par Sayon Doumbia. Ce dernier a éventré les magouilles orchestrées par le syndicat adverse. Depuis lors, on ne veut pas que les gens connaissent le fond de cette rocambolesque affaire au cours de laquelle un syndicat prétend verser plus de 300 millions d’honoraires à son avocat. Du jamais vu au Mali !
Les autres travailleurs qui se sentent léser ont saisi la justice qui doit statuer le 16 décembre prochain.
Le duel entre les syndicalistes s’annonce ardu et met à ciel ouvert la corruption qui a caractérisé cette affaire de répartition d’action.
Mais si d’aventure, le clan victime de la répartition décide à faire un appel du procès en procès parce qu’il ne compte se renoncer lorsque l’autre syndicat déclare son aveu donnant droit à la reprise de la procédure de la répartition qui espère que la juridiction saisie se prononcera bientôt que le droit soit dit.
Mais c’est impensable dans une organisation structurée, qu’un syndicaliste se donne le plaisir de payer plus de 300 millions au titre de l’honoraire d’un avocat.
Comme si cela ne suffit, il a perdu le combat pour le quel est payé la somme faramineuse. Le syndicat adverse dirigé par sayon Doumbia interpelle les pouvoirs publics de s’assumer en toute responsabilité.
A noter dans la répartition de l’actionnariat majoritaire, Maroc Télécom détient les 51%, l’Etat malien 49% et 10% destinés aux travailleurs déflatés par le plan social.
Le hic dans cette affaire est qu’on a hypothéqué l’effort fourni par le syndicat dirigé par Sayon Doumbia. Dans ce dossier, le syndicat de Sayon Doumbia n’entend pas renoncer et se dit prêt à saisir les juridictions de la Cedeao pour faire triompher le droit.
L’Etat malien a eu tort. Si les autorités maliennes laissent la situation aller devant la Cedeao, ça serait un grand gâchis.