Plusieurs centaines de migrants syriens, arrivent depuis quelques semaines dans le Nord du Mali. Ces familles, qui traversent la Mauritanie, transitent par le septentrion avant de tenter de gagner l’Algérie. Actuellement des dizaines de familles se trouvent à Inkhalil, Ber et dans d’autres localités du Nord. Ces réfugiés sont majoritairement constitués de femmes et d’enfants qui vivent dans des conditions très difficiles.
Ces migrants sont pour la plupart des femmes et des enfants qui ont fui la guerre en Syrie. Depuis deux mois des groupes se succèdent et transitent par le Nord du Mali pour rejoindre l’Algérie avec l’espoir d’arriver en Europe. La majorité d’entre eux, passent par la Mauritanie en avion profitant de l’absence de visa entre ce pays et la Syrie. Ces migrants embarquent en Ethiopie.
Une fois au Nord du Mali, ils font une première étape à Ber dans la région de Tombouctou, d’où ils partent en direction d’Inkhalil dans la région de Kidal. C’est là qu’ils tentent ensuite de passer la frontière algérienne. Un responsable de la CMA confirme ces informations précisant que plusieurs dizaines de familles syriennes sont toujours présentes aujourd’hui dans la zone.
Selon un journaliste du site Sahélien.com présent dans la région, ces ressortissants syriens vivent dans “une précarité absolue”, ne bénéficiant de l’assistance d’aucune organisation humanitaire. Toutefois la Coordination des mouvements de l’Azawad ainsi que certaines populations “viennent en aide” à certaines de ces familles.
La CMA confirme l’arrivée de ces ressortissants syriens dans plusieurs localités du Nord du Mali. La Coordination des mouvements armés, qui contrôle cette zone, demande aux organisations humanitaires d'”intervenir rapidement pour venir au secours de ces populations”. Selon le mouvement une campagne de recensement de ces réfugiés a déjà commencé.
Sur les antennes de Studio Tamani, Attaye Ag Mohamed, chargé des questions des droits de l’Homme de la CMA, s’est expliqué sur le sujet. “Je confirme l’information selon laquelle des dizaines de familles, d’origine syrienne, sont actuellement présentes à Inkhalil. D’autres sont actuellement aussi présentes à Ber dans la région de Tombouctou. Ce sont des familles qui ont fuient la guerre et qui continuent de chercher un lieu paisible où elles pourront se sentir en sécurité. Nous pensons qu’ils s’en vont vers l’Algérie. Elles font un voyage dans l’espoir d’arriver en toute quiétude. Elles ne semblent pas presser parce qu’elles sont conscientes de l’insécurité qui existe. Elles sont aussi conscientes qu’il n’y a pas de mesure tout de suite qui sont prises au niveau de l’Algérie. Donc, elles écoutent, elles attendent et progressent en fonction de ce qui se passe. Nous avons des ingénieurs, de grands informaticiens des gens qui ont un très bon niveau d’étude, mais malheureusement que la guerre les a chassés. Nous avons donné des instructions clairs aux combattants des différentes unités de les sécuriser au maximum, de ne pas les arrêter, de ne pas les déranger”, a-t-il confié.