Selon une enquête réalisée en décembre 2014 par le Groupe de Recherche en Economie Appliquée et Théorique du Mali (Great-Mali), 94% des maliens déclarent vivre dans un mauvais cadre de vie ; 55% se sont toujours sentis en sécurité malgré leurs conditions de vie précaires ; 60% sont privés d’au moins un bien et service de l’Etat et enfin 83% vivent dans une habitation de mauvaise qualité. La présentation de ces résultats a lieu le 4 décembre 2015 à l’Hôtel Olympe International.
Initiée par Great-Mali en collaboration avec Afrobaromètre, cette enquête s’est déroulée entre le 1er et le 15 décembre 2014 sur toute l’étendue du territoire national. Elle a concerné 1200 adultes de nationalité malienne et a porté sur deux thématiques à savoir, “Les maliens à l’épreuve du quotidien” et “La privation d’infrastructures et services sociaux au Mali”. Selon les résultats de la première thématique, plus de neuf maliens sur dix estiment vivre dans un mauvais cadre de vie. Cependant, six maliens sur dix ont manqué, au moins une fois durant les 12 derniers mois, d’un des biens/services que sont la nourriture, l’eau potable, les médicaments ou les soins médicaux, le combustible pour la cuisson et l’argent.
Toutefois, 32% des maliens préconisent le développement agricole comme la première priorité si le gouvernement devait augmenter ses dépenses d’investissement. Par contre, les mêmes études démontrent que l’approvisionnement en énergie est le dernier souci de 3% des maliens. S’agissant de la santé, 23% des enquêtés classent ce secteur comme deuxième priorité dans laquelle le gouvernement devrait augmenter ses dépenses d’investissement.
Selon les mêmes résultats, 55% des maliens se sont toujours sentis en sécurité malgré leurs conditions de vie précaires ; 94% se considèrent dans un mauvais cadre de vie ; 60% sont privés d’au moins un bien et service, 83% vivent dans une habitation de mauvaise qualité, 98% ne possèdent à la fois ni un poste radio, ni un téléviseur, encore moins une voiture ou un téléphone portable.
S’agissant de la deuxième thématique “La privation d’infrastructures et services sociaux au Mali”, les résultats révèlent que trois maliens sur cinq ont été privés d’au moins un bien/service (nourriture, eau potable, médicament, combustible, argent). Ainsi à partir de décembre 2014, plus de 68% étaient encore privés de réseau électrique ; 75% de routes goudronnées ou pavées ; 55% d’un système de transport en commun, 56% d’un système d’adduction d’eau et enfin 62% d’une institution financière.
Ousmane Ballo