PARIS - Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, a affirmé qu'il entendait que le Premier ministre l'informe, lundi soir, des modalités précises de l'intervention au Mali, réclamant "information totale" et "clarté".
"Je souhaite que le gouvernement nous donne tous les éléments sur
l'intervention: la façon dont elle a été décidée, pourquoi elle a été
déclenchée, dans quel cadre précis l'a-t-elle été, quels sont les moyens que
nous avons engagés, et quelle est l'action que nous menons aujourd'hui en
matière militaire, l'action que nous menons en matière diplomatique", a
déclaré M. Le Roux, lors de ses voeux à la presse.
Conformément à la Constitution, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit
informer le Parlement. Il recevra, ce lundi soir, les présidents de
l'Assemblée et du Sénat, les chefs de file des groupes politiques ainsi que
les présidents des Commissions des Affaires étrangères et de la Défense des
deux assemblées.
Ce qui est "dû au Parlement", selon M. Le Roux, c'est "information totale"
et "clarté".
A la question de savoir si le député de Seine-Saint-Denis plaiderait
ensuite pour un débat à l'Assemblée nationale, il a répondu: "je ne sais pas.
Je verrai ce soir avec les autres présidents de groupe, avec le Premier
ministre, la façon dont nous devons apporter le plus possible" d'informations,
a-t-il dit, rappelant que les ministres des Affaires étrangères et de la
Défense Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian seraient auditionnés mercredi à
l'Assemblée.
"Je veux des débats qui permettent d'informer réellement" et "permettent de
préserver les intérêts qui sont ceux de notre pays: (ceux) des militaires et
des ressortissants français", a souligné M. Le Roux.
"Nous verrons avec le Premier ministre, s'il est nécessaire d'aller plus
loin dans l'information du Parlement", a-t-il poursuivi
N'aurait-il pas préféré être informé plus tôt ? "Il y a des moments où le
Président de la République, quand c'est particulièrement difficile, doit
prendre ses responsabilités".
"Le consensus très large dans la classe politique française montre bien que
chacun comprend bien qu'il y avait urgence à agir", selon lui.
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