L'Association malienne des droits de l’homme (AMDH), a dénoncé jeudi lors d’une cérémonie à Bamako, "la lenteur" des procédures judiciaires", en particulier dans les dossiers de crimes commis dans le nord du pays, où elle est partie civile.
"Il convient également de rappeler la lenteur dans les procédures judiciaires notamment dans les dossiers des crimes commis au nord du Mali (…) et qui peinent à avancer à cause précisément du manque d’enquête et de l’entrave à l’indépendance de la justice", a déploré Moctar Mariko, président de l’association, à l’occasion de la 20e session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID).
A la faveur d’une rébellion déclenchée en janvier 2012 par le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) pour exiger une indépendance du Nord du Mali (Gao, Tombouctou, Kidal), cette zone est en partie tombée sous la coupe de groupes radicaux qui, revendiquent des attaquent contre civils et militaires partout dans le pays, y compris à Bamako, la capitale.
Face aux crimes qui ont été commis (exécutions sommaires, viols et autres crimes sexuels, recrutement d’enfants soldats…) depuis l'avènement de cette crise, l’AMDH s’est constituée partie civile pour défendre les victimes et œuvrer à "ce que justice soit faite".
Institué dans les années 90, l’Espace d’interpellation démocratique est un cadre de rencontre solennel entre le gouvernement malien et les citoyens.
C’est le lieu pour les citoyens de s’adresser directement au gouvernement, au sujet de dossiers qui les préoccupent particulièrement.
RKO