PARIS - Le directeur général de la police nationale (DGPN) Claude Baland a envoyé à ses services ses instructions concernant le passage du plan Vigipirate au niveau rouge renforcé, répétant que la "menace (est) réelle" en France.
Cette note, que s'est procurée l'AFP, a pour objet l'"adaptation de la
posture vigipirate". Il y est stipulé que "les services (de renseignement)
confirment l'importance du niveau de menace, cette dernière étant réelle".
"L'évaluation de la menace", écrit aussi M. Baland, sera complétée au fur
et à mesure" et des "adaptations de posture ultérieures sont envisageables".
Le DGPN rappelle le renforcement de certains dispositifs visant à la
surveillance des transports terrestres et aériens et la protection de sites
sensibles - militaires, lieux de culte, emprises diplomatiques ou de grande
fréquentation - comme le prévoit le niveau rouge renforcé du plan Vigipirate.
"Les mesures de sécurisation et de protection des bâtiments, s'agissant des
représentations diplomatiques et consulaires, devront être étendues aux
Etats-Unis, au Royaume-Uni, à l'Etat dIsraël ainsi qu'à l'ensemble des pays
susceptibles d'apporter ou ayant expressément apporté leur soutien à
l'intervention militaire française" au Mali, détaille encore cette note.
Samedi soir, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait "donné instruction
à l'ensemble des ministres concernés pour une mise en application sans délai"
des dispositions du plan Vigipirate rouge renforcé.
Le niveau "rouge renforcé" du plan Vigipirate est généralement en vigueur
pendant les périodes sensibles comme les fêtes de fin d'année.
Le dispositif est en vigilance "rouge" depuis les attentats de Londres en
2005. Pour la première fois, il est passé brièvement en alerte "écarlate" en
mars dans la région Midi-Pyrénées, au moment des tueries perpétrées par
Mohamed Merah à Toulouse et Montauban.
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