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Mai 2015: le Mali signe la paix et dit non aux diktats
Publié le samedi 12 decembre 2015  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix au Mali.
Bamako, le 20 juin 2015 au CICB. La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a signé à Bamako l’accord de paix entériné le 15 mai par le camp gouvernemental et la médiation internationale.




Mai 2015, le temps des oukases, mais aussi l’heure de la révolte. Comme le roseau, le Mali se plie mais se rompt pas.
Acte 1 : les membres du «Core Group» composé de l’Algérie, de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la CEDEAO auxquels se sont associés la France et les États-Unis, la Médiation internationale exigent retrait «immédiat et sans condition» des forces patriotiques de Ménaka, dont l’occupation est jugée en violation avec les accords de cessez-le-feu. Légitimant ainsi la position partisane de la Minusma.
Acte 2 : à l’issue d’une réunion de la Commission technique mixte de sécurité (CTMS) la MINUSMA demande donc, aux forces patriotiques, «de se retirer de la ville sans délai» et à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) «de se retirer des positions nouvellement occupées sans délai» dans la région de Tombouctou.

Acte 2 : suite aussi «aux engagements pris par la Médiation internationale et acceptés par la partie malienne, d’engager des discussions sur les demandes et observations de la CMA après le paraphe et avant la signature du document final», la CMA annonce sa décision de parapher l’accord de paix d’Alger du 1er mars 2015 «pour honorer les engagements antérieurement pris», mais informe qu’elle ne sera pas présente à Bamako à la date du 15 mai 2015, arrêtée pour la signature proprement dite de l’Accord… En dépit de la main fraternelle tendue du président IBK aux dirigeants de la CMA et sa volonté de les recevoir personnellement, à tout moment, pour discuter avec eux de l’avenir du pays et des régions du nord du Mali.

Acte 3 : à la veille de la date fatidique, la France appelle «toutes les parties» à signer l’accord d’Alger pour la paix au Mali et à le mettre en œuvre de manière sincère. Dans un communiqué de l’Elysée, la France réaffirme son engagement à se tenir aux côtés du Mali et de l’ensemble de ses partenaires internationaux pour garantir la réussite de la paix dans notre pays. La CMA reste sourde à tous les appels et ne fera pas le déplacement de Bamako. L’Accord est signé sans elle.

Acte 4 : le secrétaire général adjoint des national des Natons-unies, Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix, lors de la signature de l’accord, délivre le message suivant :
a. Le Mali qui n’a jamais cessé de prôner le dialogue doit poursuivre la négociation, même après la signature de l’Accord avec les rebelles.
b. Que le Mali qui n’a jamais violé ses engagements encore moins la cessation des hostilités arrête de violer le cessez-le-feu imputables chacun le sait aux rebelles.
C. Qu’interdiction ferme et sans recours est faite à un pays souverain de profiter de l’accord pour attaquer ceux qui refusent sa souveraineté et de voir la République réconciliée et apaisée.
d. Que le Mali en urgence de paix et de réconciliation attende le bon vouloir de la CMA pour signer et donc qu’il lui laisse la porte ouverte pour ce faire.
e. Enfin que le Mali en dépit du respect de tous ses engagements s’oblige à quelques libertés et violations de l’Accord, raccommodements et aménagements souplesses et flexibilités afin que la CMA signe.

Acte 5 : Venu réaffirmer la volonté et l’engagement du Mali pour la paix et témoigner de sa présence avec une dizaine de ses pairs africains la cérémonie solennelle de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Il était du devoir du président du Mali, au nom du Mali et de la dignité de son peuple, de donner suite à ces exigences des Nations unies pour ne pas les entériner devant la Nation et le Monde réunis ce vendredi au CICB. Aussi, laissant son discours plein de gratitude et de reconnaissance à côté, le président IBk, rompu dans le grand art oratoire, a laissé parler son cœur de Malien pour parler au nom des Maliens et dire à l’ONU les quatre vérités du Mali.
Mais provoque, dans l’hexagone, des mouvements d’humeurs médiatiques, à travers la publication d’écoutes téléphoniques, censés compromettre le président IBK qui a osé défendre la dignité de son pays tandis qu’à Bamako on bat le pavé pour soutenir la paix et le président.

Acte 6 : Nul n’ayant intérêt à la crise diplomatique, l’affaire est gérée diplomatiquement. Une série de consultations pour mettre en place les conditions du parachèvement du processus de signature de l’accord de paix «dans les plus brefs délais» et la cessation totale et définitive des hostilités est organisée sous l’égide du principal médiateur. Et IBK peut dire, dans l’intérêt du Mali : «ne nous trompons pas, la Minusma n’est pas l’ennemie du Mali, elle n’est pas l’ennemie du Mali. Il faut qu’on le comprenne et que nous aidions ces fils d’Afrique, d’Europe et du monde entier venus pour nous aider ».
… Nous nous inclinons avec piété sur sa mémoire et nous souhaitons vraiment que ces violences à l’endroit des hommes de la paix puissent cesser ».

Le nationalisme malien un peu effarouché ne retiendra donc pas parmi ses principales annonces ni celle des 1.000 tracteurs ni le scandale des « engrais

Les principaux évènements de mai 2015
Samedi 2 mai 2015 : Le « Core Group » exige le retrait des forces patriotiques de Ménaka
À l’issue d’une réunion du «Core Group» à laquelle ont participé la France et les États-Unis, la Médiation internationale a exigé un retrait «immédiat et sans condition» des forces patriotiques de Ménaka qu’elle juge en violation avec les accords de cessez-le-feu. Le Core Group est composé de l’Algérie, de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la CEDEAO.
Les participants à la réunion ont estimé que face à la dégradation rapide de la sécurité sur le terrain, il était indispensable de continuer à privilégier la voie du dialogue dans le cadre du processus de paix en cours, souligne un communiqué.

Dimanche 3 mai 2015 : Diré attaquée par les rebelles
La ville de Diré a été attaquée, dimanche après-midi 3 mai 2015, par des éléments armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
À la suite des affrontements, au cours desquels, un renfort de l’armée malienne est arrivé à Diré pour appuyer les gendarmes, policiers et gardes, la ville est sous le contrôle des forces armées maliennes (FAMA). Bilan : deux rebelles ont été tués par les FAMA qui ont saisi cinq véhicules et fait cinq prisonniers.

Dimanche 3 mai 2015 : meeting de la société civile pour la paix
Lors d’un meeting à Bamako organisé, dimanche 3 mai 2015, par la société civile pour la paix au Mali, le président du Haut conseil islamique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko, a appelé les groupes armés rebelles à déposer les armes et à signer l’accord de paix d’Alger.
L’imam Dicko a «lancé un appel pressant, un cri du cœur (aux) frères du MNLA, du HCUA et du MAA pour leur dire assez, assez de sang, assez de misère… Nous leur tendons la main fraternelle, la main du pardon et de la réconciliation». Selon lui, l’accord d’Alger «est différent des autres accords parce que c’est le peuple malien qui se veut garant de cet accord, c’est le peuple qui va assurer la mise en œuvre de cet accord… Il nous reste une chose, c’est l’union sacrée des patriotes maliens, les vrais. Il n’y a pas de Touareg, pas de Bambara, pas de Peul (ethnies maliennes). Il y a tout simplement le citoyen malien»

Lundi 4 mai 2015 : Remise des rapports 2013 et 2014 par le BVG
Après plusieurs reports pour raison d’agenda du chef de l’État, la cérémonie de remise des rapports annuels exercices 2013 et 2014 du Bureau du Vérificateur général (BVG) s’est déroulée, lundi 4 mai 2015, au palais de Koulouba.

Lundi 4 mai 2015 : la MINUSMA exige le retrait de Ménaka
Dans un souci de stabiliser la situation qui prévaut à Ménaka où les combattants du MLNA ont été chassés par le Gatia et ses alliés, la MINUSMA demande aux forces patriotiques «de se retirer de la ville sans délai» et à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) «de se retirer des positions nouvellement occupées sans délai» dans la région de Tombouctou.

Ces demandes ont été formulées sur la base d’un rapport de deux missions conduites le 29 avril à Ménaka et à Tombouctou, dont les conclusions «établissent sans équivoque des violations des accords de cessez-le-feu par les protagonistes», souligne un communiqué publié à l’issue d’une réunion de la Commission technique mixte de sécurité (CTMS) que préside la MINUSMA.

Mardi 5 mai 2015 : attaque de Ténenkou
L’armée malienne a repoussé une attaque que des groupes armés ont menée mardi matin 5 mai 2015 à Ténenkou. Le Bilan est d’un mort et trois blessés du côté des forces armées maliennes et de dix morts et plusieurs blessés du côté des assaillants.

Vendredi 8 mai 2015 : 12,65 milliards FCFA décaissés par la Banque mondiale pour l’Enseignement supérieur
La Banque mondiale va accorder au Mali un crédit de 14 millions de dollars et un don de 19 millions de dollars (soit 12,650 milliards FCFA) pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur du pays, annonce un communiqué de l’institution.
Ces financements visent à «renforcer la gestion des établissements d’enseignement supérieur» et à «élaborer des cursus qui correspondent à la demande du marché du travail, de manière à augmenter les chances des diplômés d’obtenir des emplois de qualité».
Le projet devrait bénéficier directement à environ 20.000 étudiants et indirectement à l’ensemble des 110.000 étudiants actuellement inscrits dans l’enseignement supérieur.

Lundi 11 mai 2015 : neuf soldats tués et quatorze blessés dans une embuscade
Une mission de ravitaillement des Forces armées maliennes (FAMA) en provenance de Goundam est tombée dans une embuscade lundi 11 mai 2015, près de la localité de Tin Telout. Au cours de cette embuscade tendue par des éléments de la Coalition des Mouvements de l’Azaouad (CMA), neuf militaires maliens sont morts, quatorze autres ont été blessés.

Mercredi 13 mai 2015 : projet de loi rectificative de finances 2015
Le gouvernement a adopté mercredi 13 mai 2015 un projet de loi portant modification de la loi de finances 2015 qu’il a justifié par d’une part l’apparition de nouvelles recettes liées à la modification des taux de certains impôts et taxes ainsi qu’aux financements extérieurs ; et d’autre part la prise en charge des nouvelles dépenses, liées notamment à la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire, de l’Accord pour la paix et de la réconciliation au Mali, dont la signature est prévue pour le 15 mai 2015et de l’Accord conclu entre le Gouvernement et l’Union nationale des Travailleurs du Mali.
Au total, le projet de budget rectifié de 2015 est arrêté en ressources à 1757 milliards, 296millions de FCFA et en dépenses à 1881milliards, 168 millions de FCFA. Il dégage ainsi un déficit de 123milliards, 872millionsde FCFA contre 70milliards, 920 millions de FCFA prévu dans le budget initial.

Mercredi 13 mai 2015 : la CMA va parapher, mais ne signera pas l’accord de paix d’Alger, le 15 mai
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), rébellion à dominante touareg) a annoncé, mercredi 13 mai 2015, sa décision de parapher l’accord de paix d’Alger du 1er mars 2015 «pour honorer les engagements antérieurement pris». Cette décision fait suite aussi «aux engagements pris par la Médiation internationale et acceptés par la partie malienne, d’engager des discussions sur les demandes et observations de la CMA après le paraphe et avant la signature du document final».
Quant à la date du 15 mai 2015, arrêtée pour la signature proprement dite et fixée sans avoir consulté la CMA, elle n’engage pas celle-ci qui, d’ores et déjà, informe qu’elle ne sera pas présente», indique le communiqué de la CMA.

Jeudi 14 mai 2015 : réunion sur la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine
Les ministres de la Sécurité intérieure du groupe des cinq du Sahel «G5 Sahel» (la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso) ainsi que d’autres pays partenaires africains et européens ont tenu une réunion, le jeudi matin 14 mai 2015, à Niamey, la capitale nigérienne, en vue de coordonner leur lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.

Jeudi 14 mai 2015 : IBK invite la CMA à venir signer l’accord de paix
Lors d’un point de presse, tenu jeudi 14 mai 2015, à Alger à l’issue du paraphe par la CMA de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a révélé que «Le président malien m’a demandé, dans une communication téléphonique, de dire aux représentants de la Coordination que s’ils pouvaient se joindre à la fête de demain vendredi, il sera ravi de les saluer». Le président Keita «tend la main aux dirigeants de la CMA et il est prêt à les recevoir personnellement à tout moment et à discuter avec eux de l’avenir du pays et des régions du nord du Mali», a ajouté M. Lamamra.

Jeudi 14 mai 2015 : la France invite «toutes les parties» à signer l’accord
Le président français François Hollande a appelé jeudi 14 mai 2015, dans un communiqué, «toutes les parties» à signer l’accord d’Alger pour la paix au Mali et à le mettre en œuvre de manière sincère. La France se tiendra aux côtés du Mali et de l’ensemble de ses partenaires internationaux pour en garantir la réussite».

Vendredi 15 mai 2015 : l’accord est signé sans la CMA
Comme attendu, en l’absence des trois principaux groupes séparatistes – le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), composant la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), le gouvernement malien, les groupes armés patriotiques et la médiation internationale ont signé, vendredi après-midi 15 mai 2015, à Bamako, l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali issu du processus d’Alger.
Cependant, d’autres membres de la CMA, dont la Coalition pour le peuple de l’Azawad (CPA), ont assisté à la signature au nom de leurs organisations et se démarquent ainsi de la position de la CMA.

Vendredi 15 mai 2015 : Le président IBK répond à Ladsous
Lors de la cérémonie de signature de l’Accord de paix, le président IBK a remercié la médiation internationale et invité l’ONU à faire preuve d’équité et de justice à l’égard du peuple malien : «L’armée malienne n’a jamais violé le cessez-le-feu. Il serait seyant que les Nations unies fassent preuve d’équité et de justice à cet égard»

Samedi 16 mai 2015 : contre conférence de presse de Hervé Ladsous
Lors d’une contre conférence de presse à Bamako organisée dans le Bunker de la Minusma, samedi 16 mai 2015, Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, a souligné que la MINUSMA «s’est toujours caractérisée par son esprit d’impartialité» et que son rôle consiste à «observer sur le terrain, veiller à la protection des populations civiles avant d’annoncer que le mandat de la Minusma sera revu et que le Conseil de sécurité de l’ONU «va prendre des sanctions contre les violateurs du cessez-le-feu et ce n’est pas une plaisanterie».

Dimanche 17 mai 2015 : le retropédalage du guvernement
Le ministre de l’Économie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du Gouvernement, le Dr Choguel Kokala Maïga était, le dimanche 17 mai dernier, sur le plateau de l’ORTM au cours de l’édition de 20h pour couper court à tout amalgame sur les propos du président IBK et lors de la cérémonie de signature de l’Accord de paix et de la Réconciliation sur le rôle de la Minusma. Selon lui, IBK n’a fait que dire le ressentiment profond des Maliens.
Le Gouvernement de la République du Mali a clarifié « sa position et celle du peuple malien sur les actions remarquables des Nations unies et de tous les pays amis dans la résolution de la crise, depuis 2012 ». Pour le gouvernement, la nation malienne, à chaque fois que cela a été nécessaire, a rendu « l’hommage qui sied au sacrifice des soldats de la paix venus de différents horizons et s’incline de nouveau sur la mémoire de ceux qui ont consenti le sacrifice ultime sur le sol malien ». Enfin, le Gouvernement invite l’ensemble de la communauté internationale à peser de tout son poids pour mettre fin aux incessants actes tendant à instaurer une instabilité permanente dans les régions nord et à saboter les efforts de la médiation internationale pour le retour définitif de la Paix, conclut le communiqué du gouvernement.

Lundi 18 mai 2015 : des hélicoptères d’attaque à Tombouctou
Une unité aérienne du Salvador avec des hélicoptères d’attaque est arrivée, lundi 18 mai 2015, à Tombouctou, dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’ONU (MINUSMA).
Cette unité qui compte environs 90 éléments,

dont des pilotes, des techniciens ainsi que du personnel médical sont dotés d’hélicoptères MD 500 caractérisés par leur rapidité et leur parfaite adaptation au terrain et au climat. Ils vont «considérablement augmenter la capacité de reconnaissance de la force onusienne, grâce à leur vitesse de déplacement. Ils pourront rapidement recueillir des informations ainsi que des images sur le terrain».

Mardi 19 mai 2015 : 120 milliards de FCFA pour lutter contre l’émigration clandestine
Le ministre des Maliens de l’Extérieur, Abderahmane Sylla, a procédé mardi au lancement de la politique nationale de migration dont l’exécution coûtera à l’État malien 120 milliards de FCFA.
Cette politique nationale de migration «est un ambitieux projet qui s’articule autour de deux volets essentiels» que sont : «la gestion des migrations dans le cadre des normes internationales et la volonté de mettre en lien la migration et le développement».

Mercredi 20 mai 2015 : Abdelkrim le Touareg tué
Dans la nuit, du 17 au 18 mai, les forces spéciales françaises ont conduit une opération dans le nord du Mali. Quatre «terroristes» ont été tués au cours des combats. Parmi eux figurent Amada Ag Hama alias «Abdelkrim le Touareg» et Ibrahim Ag Inawalen alias «Bana», deux des principaux chefs d’AQMI et d’Ansar Eddine. Ces deux groupes sont responsables de nombreuses attaques terroristes contre les forces internationales, ainsi que d’exactions répétées à l’encontre des populations maliennes.

Mercredi 20 mai 2015 : vers de nouvelles consultations à Alger
La Médiation internationale, sur le processus de paix au Mali, a annoncé mercredi 20 mai 2015 qu’elle organisera à Alger, à compter du 25 mai 2015, une série de consultations destinée à mettre en place les conditions du parachèvement du processus de signature de l’accord de paix «dans les plus brefs délais».
Ces consultations «seront également l’occasion pour les parties de réaffirmer leur engagement en faveur d’une cessation totale et définitive des hostilités».

Jeudi 21 mai 2015 : troisième contingent chinois au Mali
Le troisième groupe de Casques bleus composé d’environ 190 personnes a quitté la chine, jeudi 21 mai, pour notre pays remplaçant le deuxième groupe présent, depuis septembre 2014.
Le troisième groupe de Casques bleus chinois est composé d’ingénieurs militaires, de personnel de sécurité et d’employés médicaux. Ils resteront au Mali pour une mission de huit mois.
Ils sont chargés de la réparation des routes, des ponts, de pistes d’aéroports et d’installations de casernes, ainsi que de l’assistance médicale et du transport de malades.

Vendredi 22 mai 2015 : affaire des écoutes téléphoniques
La presse française, Médiapart, fait insidieusement état, le 22 mai 2015, de conversations téléphoniques du président Keïta, interceptées par la justice française dans le cadre de l’affaire Michel Tomi : « IBK » n’est pas qu’un président. C’est un symbole. Celui de la politique africaine de François Hollande, de la guerre qu’il a menée. Tout le monde voit un coup fourré en représailles à la position patriotique affichée par le président IBK lors de la signature de l’Accord le 15 mai

Lundi 25 mai 2015 : un Casque bleu tué à Bamako
À la suite d’une attaque, contre leur véhicule, perpétrée par des hommes armés non identifiés, survenue, lundi 25 mai 2015 vers 19h30, dans les environs de l’aéroport de Bamako, un Casque bleu a été tué et un autre blessé. Les deux victimes appartiennent au contingent bangladais.
Il s’agit de la deuxième attaque contre la MINUSMA à Bamako dans le courant du mois. Le 20 mai, un assaillant avait tenté d’incendier un véhicule de l’ONU garée devant une résidence du personnel de la mission onusienne, blessant un gardien.
Les deux attaques n’ont pas été revendiquées.

Mardi 26 mai 2015 : marche de soutien à l’accord
À l’appel de la Coordination des associations et organisations de la société civile, des milliers de Maliens ont marché mardi à Bamako pour soutenir l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
La marche, qui a duré environ deux heures, a pris fin à la Place de l’Indépendance où les manifestants ont été accueillis par des notabilités de Bamako, des responsables de partis politiques et le ministre malien de la Reconstruction nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed.

Mardi 26 mai 2015 : IBK annonce la mise à disposition de 1.000 tracteurs aux producteurs
Le président IBK a présidé mardi 26 mai2015 la 3ème session extraordinaire du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA) au Palis de Koulouba pour valider le plan de campagne harmonisée et consolidée 2015-2016 présenté par le ministre du Développement rural, le Dr Bocary Téta. Le président IBK saisit l’occasion pour annoncer la mise à la disposition de nos paysans, au titre de la campagne de 1.000 tracteurs.
Le coût total des activités à réaliser au titre de la campagne 2015-2016 est estimé à 198.422.763.455 F CFA. Cette somme sera répartie entre l’État et les producteurs. La part de la subvention destinée aux intrants et équipements agricoles est estimée à plus de 53 milliards de F CFA, dont 10 milliards destinés au montage technique et financier du programme de 1.000 tracteurs et kits.

Mardi 26 mai 2015 : IBK évoque l’intrusion d’engrais frelatés au Mali
Lors de la 3ème session extraordinaire du Conseil supérieur de l’agriculture, tenue mardi 26 mai 2015, le président IBK a prévenu que des sanctions fermes seront prises contre les auteurs de l’introduction des engrais de mauvaise qualité importés dans notre pays pour la campagne agricole 2015-2016. Décriant l’effet de ces produits sur la production agricole et surtout sur la santé humaine, IBK a averti que les auteurs «auront le sort qu’ils méritent».

Mercredi 27 mai 2015 : création du CIGMA
En vue de mettre à la disposition du citoyen une information officielle juste et complète sur les services auxquels il a droit ainsi que sur les responsabilités qui en découlent, le gouvernement a décidé mercredi 27 mai 2015 de créer le Centre d’Information gouvernemental du Mali (CIGMA).
Le Centre d’Information Gouvernemental est une structure opérationnelle de mise en œuvre des actions de communication du gouvernement.

Jeudi 28 mai 2015 : une mine saute sur l’axe Teherdge-Tombouctou
Trois Casques bleus ont été blessés lorsqu’un convoi de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a sauté, jeudi 28 mai 2015 vers 13h00, sur une mine sur l’axe Teherdge-Tombouctou.
Il s’agirait de soldats burkinabè qui accompagnaient le chef de la police militaire des Nations unies (UMPOL) pour se rendre à Ber pour rencontrer des responsables de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).

Vendredi 29 mai 2015 : le Mali célèbre la Journée internationale des Casques bleus
Les autorités maliennes et les responsables de la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (MINUSMA) ont célébré, vendredi 29 mai 2015, à Bamako, la Journée internationale des Casques bleus de l’ONU, à travers plusieurs activités artistiques et sportives et l’organisation d’un concert géant gratuit. À cette occasion, le chef adjoint de la MINUSMA, Arnauld Akoudjénou, a indiqué que 35 Casques bleus sont morts au Mali suite à 78 attaques hostiles, et 249 autres ont été blessés, dont 155 grièvement.

Vendredi 29 mai 2015 : le HCR lance l’alerte
57.000 Maliens ont fui la reprise des combats dans le nord de notre pays.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré vendredi 29 mai 2015 que la reprise des combats a forcé environ 57.000 Maliens à fuir leur domicile, au cours des quatre dernières semaines. Selon un porte-parole du HCR, William Spindler, «la situation sécuritaire volatile entrave l’accès des travailleurs humanitaires à toutes les zones touchées et l’insécurité croissante dans la région entrave fortement les capacités à fournir une protection et de l’assistance aux personnes nouvellement déplacées».
Selon l’ONU, environ 137.500 réfugiés maliens se trouvent toujours dans les pays voisins, y compris 33.400 au Burkina Faso, 52.000 en Mauritanie et quelques 50.000 au Niger.

Samedi 30 mai 2015 : consultations à Alger sur la mise en œuvre de l’accord de paix
Une délégation gouvernementale conduite par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est arrivée à Alger, samedi 30 mai 2015, pour prendre part aux consultations initiées en vue d’»identifier les actions à engager», suite à l’entrée en vigueur, le 15 mai 2015, de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.
Les consultations d’Alger permettront de faire le point des préparatifs de la mise sur pied du Comité international de suivi de l’accord devant comprendre des représentants de toutes les parties maliennes et de la Médiation internationale.
Selon le représentant spécial adjoint de la Mission de l’ONU au Mali (MNUSMA), Arnauld Akodjénou, la réunion d’Alger n’est pas une «réouverture de discussions… Il s’agit de faire la mise en œuvre du document et pour cela c’est le gouvernement malien qui doit prendre les devants, les autres vont le suivre».

Samedi 30 mai 2015 : plus de 8 milliards pour le PADES
En vue d’assurer le financement du Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES), le Gouvernement a signé à Bamako samedi 30 mai 2015 avec l’Association Internationale de Développement (IDA) un Accord de financement d’un montant 8 milliards 177 millions 600 mille francs CFA.
Le Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES) a pour objectifs d’améliorer la pertinence des programmes d’enseignement supérieur sélectionnés et de soutenir la mise en œuvre du plan quinquennal de développement institutionnel 2015-2020.
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