Le Parti pour la renaissance nationale (Parena) a plaidé samedi pour le recours à "deux dispositions pertinentes" de l’accord de paix d’Alger signé les 15 mai et 20 juin, à savoir "la Conférence d’entente nationale et la période intérimaire", lors d’une conférence à Bamako.
"Devant la dégradation de la situation sécuritaire et pour éviter un ensablement (pouvant) être un danger pour le processus de paix, nous préconisons le recours à deux dispositions pertinentes de l’accord de paix : la Conférence d’entente nationale et la période intérimaire", a déclaré Tiébilé Dramé, président du Parena, qui a organisé cette conférence.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme (coalition des mouvements pro-gouvernementaux), parties signataires de l’accord de paix, ainsi que la majorité présidentielle, étaient représentées à cette conférence qui s’est déroulée autour du thème "Ensemble, sauvons le Mali".
Depuis janvier 2012, le Mali connait une profonde crise, à la suite d’une rébellion déclenchée par le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) pour exiger l’indépendance du Nord du pays.
Profitant de la confusion qui en a résulté, des groupes jihadistes, liés pour certains à Al-Qaïda, se sont installés dans cette partie du pays.
Après de longs mois ponctués par des périodes de combats et de relatives accalmies, un accord de paix, négocié à Alger, est finalement signé par les parties belligérantes à Bamako, les 15 mai et 20 juin.
Le Parena a dit souhaiter que la Conférence d’entente nationale (sur les causes profondes du conflit, les solutions idoines et la promotion de la paix et de la réconciliation nationale) "s’ouvre au plus vite" pour que commence la période intérimaire qui marquera "la mise en œuvre des conclusions" qui en auront découlé.
Si les participants de la conférence ont semblé adhérer au souhait du Parena, l’un d’entre eux, Sidi Ould Bagna, président de la jeunesse arabe du Mali, n’a toutefois pas manqué d’attirer l’attention des uns et des autres sur la présence dans le nord du pays de ces "autres acteurs (mouvements jihadistes) " qui ne sont pas parties de l’accord d’Alger, mais qui "existent physiquement, matériellement et psychologiquement sur le terrain".
C’est selon lui, une donnée essentielle qu’il ne faut pas oublier de prendre en compte.
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