Bamako - Un militaire malien a été blessé et deux sont portés disparus après l'attaque de leur poste par des hommes armés dimanche dans la ville de Niono, dans le centre, ont indiqué à l'AFP des sources militaire et de sécurité maliennes.
Les assaillants ne sont pas identifiés mais ils ont été qualifiés de "terroristes" par la source militaire jointe à Niono, à près de 350 km de Bamako, dans la région de Ségou, où le président malien Ibrahim Boubacar Keïta vient de boucler une tournée d'une semaine.
"Le poste de sécurité de l'armée qui se situe du côté est de Niono a été attaqué ce dimanche par des terroristes. Un militaire a été blessé et deux autres sont portés disparus", a déclaré la même source.
En outre, "un véhicule de l'armée et du matériel militaire ont été emportés", a-t-on ajouté.
L'attaque et son bilan ont été confirmés par la source de sécurité, qui ne s'est cependant pas prononcée sur l'identité des auteurs de l'opération.
Selon elle, "les assaillants ont effectué une partie du trajet à moto. (...) Ensuite, ils se sont dissimulés dans un troupeau d'animaux pour approcher la position de l'armée malienne, du côté est de la ville de Niono".
Aucun détail supplémentaire n'était disponible dans l'immédiat sur cette attaque perpétrée au lendemain du retour à Bamako du président Keïta, après une tournée d'une semaine dans la région de Ségou, marquée par une étape le 9 décembre à Niono, d'après la présidence malienne.
La région de Ségou jouxte celle de Mopti (centre), qui a enregistré depuis le début de l'année plusieurs attaques attribuées à des jihadistes, comme celle contre un poste de sécurité à Djenné, où un membre de la Garde nationale a été tué et un autre blessé le 15 novembre.
Des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ont contrôlé pendant près de dix mois - entre mars-avril 2012 et début janvier 2013 - le vaste nord du pays.
Ils en ont été en grande partie chassés et dispersés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France, toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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