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Y a-t-il un risque terroriste malien?
Publié le lundi 14 janvier 2013  |  AFP


Djihadistes
© AFP
Djihadistes d`Ansar Dine dans le Nord du Mali


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PARIS, Les jihadistes du Mali disent vouloir "frapper
le coeur de la France", mais en ont-il le pouvoir? Pour les spécialistes de
l`islamisme, la menace est réelle mais pas forcément plus élevée qu`avant
l`engagement des troupes françaises au Mali.
En deux jours, le Mali est devenu pour de nombreux activistes terre de
jihad et c`est ce symbole qui pourrait susciter des vocations, estime le juge
d`instruction antiterroriste Marc Trévidic.
En octobre déjà, il observait des "frémissements de départs" de jihadistes
français vers le Mali, dont le nord est contrôlé par des groupes islamistes
armés. Et ce, notamment "parce que la communauté malienne est importante en
France".
Aujourd`hui, le juge dit travailler sur "trois ou quatre" dossiers
concernant le Mali. Dans ces filières, il y a toujours au moins un Malien bien
sûr, mais on rencontre aussi "un patchwork de nationalités: Français
convertis, Maghrébins, Sénégalais, Nigérians..."
Alors bien sûr, des personnes "qui ont des sympathies pour le Mali" peuvent
souhaiter réagir en considérant que "la France a porté atteinte à une terre de
jihad", toutefois selon lui "il n`y a pas de réseau malien suffisamment
structuré", qui aurait les moyens d`envoyer des commandos en France.
"Je ne pense pas qu`ils aient suffisamment de force pour s`en prendre à la
France de l`intérieur", abonde le président du Haut conseil des Maliens de
France, Hamedi Diarra.
"A la limite, estime-t-il, ils peuvent s`en prendre aux Français de la
région. Des attentats il y en a toujours, on ne sait jamais ce qui peut se
passer, mais je ne vois pas comment ils peuvent frapper ici".

Un Mohamed Merah malien?
"La menace malienne, on a du mal à la percevoir et il n`y a pas eu
d`éléments dans un passé récent permettant de dire qu`elle a existé",
renchérit Jean-Charles Brisard, expert en terrorisme.
Car s`interroge-t-il, "s`il y a des islamistes radicaux, y a-t-il pour
autant des terroristes potentiels?"
Le problème, c`est qu`aujourd`hui le contexte fait "qu`on voit de nombreux
groupes terroristes, au Mali ou ailleurs dans le monde, lancer des appels à
des représailles contre la France, non seulement sur le sol africain" mais
surtout en France, où l`on encourage "de nouveaux Mohamed Merah" à frapper le
territoire national.
Un Mohamed Merah malien? "Cela fait partie des possibilités. Bien malin qui
pourrait dire que cela n`arrivera pas", reconnaît Marc Trévidic.
Directeur du Centre d`études des mondes africains et spécialiste de
l`Afrique subsaharienne, Pierre Boilley, modère l`intensification de la menace.
"Les salafistes disent qu`ils vont nous frapper" mais déjà "depuis quelques
années, ils prennent des otages, ils en tuent. Donc, ils continuent à frapper,
très bien, mais c`est la guerre et je crois qu`il faut s`y attendre de fait,
mais ce n`est pas beaucoup plus dangereux que ces dernières années".
Du côté du gouvernement, pas question toutefois de minimiser le risque.
La situation au Mali "peut inciter des individus ou groupes à commettre des
attentats, aussi bien en France qu`à l`étranger",a reconnu le ministre de
l`Intérieur Manuel Valls au Parisien lundi.
Dans une note envoyée à ses services, le directeur général de la Police
nationale (DGPJ), Claude Baland, rappelle ainsi le passage du plan Vigipirate
au niveau rouge renforcé.
"Les mesures de sécurisation et de protection des bâtiments, s`agissant des
représentations diplomatiques et consulaires, détaille cette note, devront
être étendues aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à l`Etat d`Israël ainsi qu`à
l`ensemble des pays susceptibles d`apporter ou ayant expressément apporté leur
soutien à l`intervention militaire française" au Mali.
bur-dom/ger/bw

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