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La communauté malienne, soulagée, soutient l`intervention française
Publié le lundi 14 janvier 2013  |  AFP


Manifestation
© aBamako.com par A S
Manifestation organisée par la COPAM.
Bamako,le 09 janvier 2013,les cadres et les militants de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) ont marché pour réclamer la tenue immédiate des concertations nationales.


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MONTREUIL (Seine-Saint-Denis) - "Ca a été un +ouf+ de soulagement!", affirme Baidy Dramé à Montreuil, où vit une importante communauté malienne, résumant le point de vue de ses compatriotes dans l'Hexagone, largement favorables à l'intervention militaire française.

Porte-parole du Conseil de base des Maliens de France (CBMF), qui fédère "500 associations" dans le pays, il raconte n'avoir "pas fermé l'oeil pendant 72 heures" avant d'apprendre l'engagement de la France.

"Actuellement, les populations respirent, mais on se dit qu'il faut qu'ils
soient prudents. Les islamistes peuvent revenir à tout moment, ils sont
rapides, ils connaissent le terrain. C'est des fous", explique-t-il.

Pour s'informer de la situation, il appelle régulièrement "un beau-frère"
resté dans le Nord du pays. Mais les "coupures d'électricité" rendent les
communications difficiles.

Même au foyer Bara de Montreuil (Seine-Saint-Denis), le QG des quelque
6.000 Maliens de la ville (sur 120.000 en France selon des estimations), les
informations en provenance directe du Mali sont rares.

"A Bamako, si on écoute la télévision nationale, on se demande même s'il y
a la guerre", souligne Seydou Tall, un architecte qui effectue régulièrement
des aller-retours entre les deux pays.

"On est mieux informé quand on est en France !", reprend Simaga Diaby, les
yeux rivés sur les chaînes d'information en continu, diffusées par les deux
téléviseurs du foyer.

Il "remercie François Hollande" pour l'engagement de l'armée. "S'il n'y
avait pas eu d'intervention, les islamistes seraient partis jusqu'à Bamako et
ça se serait propagé dans toute l'Afrique de l'Ouest", estime-t-il.

"Ils ont coupé la main d'un voleur, ils violent les femmes au nord. La
charia, ce n'est pas ça", ajoute-t-il.

A ses côtés, Djibril Doucouré, un transporteur logistique en France depuis
20 ans, acquiesce. "C'est des bandits, pas des musulmans. Un bon musulman n'a
pas le droit de faire de mal à quelqu'un", souligne-t-il.

"Je veux avant tout la paix"

Un peu à l'écart, Salif Keita raconte avoir téléphoné à "des amis" au nord,
qui lui ont raconté leur vie quotidienne : "Ils ne sortent plus, ne fument
plus... Ceux qui buvaient de l'alcool ne boivent plus. Les femmes ne sortent
plus ou alors avec un voile. Les enfants ne peuvent pas regarder la télé, ni
jouer au ballon."

"Le gars qui est mort dans l'hélicoptère (le lieutenant français Damien
Boiteux, pilote d'hélicoptère tué vendredi, NDLR) ils vont mettre une statue
pour lui au Mali. Il est mort pour nous", ajoute-t-il, estimant que l'armée
malienne n'aurait pas été capable de "faire face" seule à la situation.

Jafar Tourad, un touareg malien installé à Angers (Maine-et-Loire), ville
jumelée avec Bamako, reste inquiet pour la suite de l'opération.

"L'armée française et l'armée malienne ne connaissent pas bien le nord du
Mali. Ils ne connaissent pas bien ses populations, leurs langues. J'espère
qu'ils feront la part des choses entre les civils et les combattants", dit-il.
Originaire de Douentza, localité située entre Konna et Tombouctou, où
l'aviation française a bombardé des positions de jihadistes lundi, il se dit
"avant tout Malien".

"Je ne suis ni sudiste, ni nordiste. Je veux avant tout la paix",
affirme-t-il.

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