NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l`ONU a entamé lundi des consultations à huis clos sur l`intervention française au Mali contre les islamistes qui contrôlent le nord du pays.
L`ambassadeur français Gérard Araud a indiqué à la presse que l`objectif de
ces consultations était "d`informer nos partenaires" sur les progrès de
l`opération Serval et a répété que la France "intervenait sur la base de
l`article 51 de la Charte" de l`ONU.
L`article 51 prévoit "le droit de légitime défense, individuelle ou
collective, dans le cas où un membre des Nations unies est l`objet d`une
agression armée".
"Nous avons été contraints d`agir à la demande des autorités maliennes,
a-t-il déclaré, parce que des groupes armés menaient une offensive en
direction du sud (du Mali) mais notre but est de revenir à l`application le
plus vite possible de la résolution 2085, de façon à ce que les forces
africaines, les forces maliennes règlent ce probleme et qu`il y ait un accord
politique" à Bamako.
La résolution 2085 de l`ONU du 20 décembre autorise la création de la
Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) -- une force internationale,
essentiellement africaine, de 3300 hommes -- mais son déploiement effectif
pour reconquérir le nord du Mali pourrait prendre des mois, selon des experts.
M Araud a souligné "qu`aucun pays du Conseil n`avait mis en cause la base"
juridique de l`intervention française "parce que tout le monde considère que
c`est une façon normale d`agir".
Son homologue britannique Mark Lyall Grant a précisé qu`il ne s`attendait
pas à ce que le Conseil publie de déclaration à l`issue des consultations.
L`ambassadeur russe Vitali Tchourkine a indiqué que Moscou avait été
"surprise" de l`offensive des islamistes dans le centre du Mali. La France a
informé la Russie sur son opération et Moscou estime que Paris agit dans le
cadre de la légalité internationale, a-t-il ajouté.