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Mali: les jihadistes abandonnent leurs bastions du nord, prennent une localité de l`Ouest
Publié le mardi 15 janvier 2013  |  AFP


Des
© Autre presse par DR
Des jihadistes étrangers


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BAMAKO - Les jihadistes ont évacué lundi les grandes
villes du nord du Mali qu`ils occupaient, après des bombardements des forces
françaises, mais ont pris la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako,
et menacé de "frapper le coeur de la France".
Pour renforcer les troupes françaises, une trentaine de véhicules de
transport de troupes blindés de la force française "Licorne" ont quitté lundi
la Côte d`Ivoire pour le Mali voisin, selon des témoins.
Lundi, les combattants islamistes sont repassés à l`offensive dans l`ouest
en s`emparant de Diabali. Cette attaque était dirigée par Abou Zeid, un des
chefs d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon une source sécuritaire
régionale.
"Nous savions qu`il y aurait une contre-offensive vers l`ouest, d`autant
plus que (c`est) là (que) se trouvent les éléments déterminés, les plus
structurés, les plus fanatiques (...). Ils ont pris Diabali, une petite
commune, après des combats importants et après une résistance de l`armée
malienne qui était insuffisamment dotée à ce moment précis", a déclaré le
ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Mais dans le même temps, les jihadistes ont abandonné leurs fiefs dans le
nord, comme Gao, soumise dimanche à d`intenses bombardements par des avions
Rafale qui ont tué plus d`une soixantaine de combattants, selon des habitants
et une source sécuritaire.
"Nous sommes libres. On n`a pas vu aujourd`hui un seul moujahidine ici. Ils
ont quitté la ville et les chefs sont cachés", a assuré un habitant de Gao
joint par téléphone.

"Les moujahidine ont peur"
A Tombouctou, où aucune frappe aérienne n`a pour le moment été recensée,
même constat: "Les moujahidine sont partis, ils ont vraiment peur", a constaté
un résident de cette ville-phare de la culture musulmane en Afrique, où les
jihadistes avaient détruit de nombreux mausolées.
Même les combattants qui s`étaient emparés jeudi de Konna (centre) avant
d`en être repoussés vendredi et qui s`étaient repliés sur Douentza (à 800 km
au nord de Bamako) ont abandonné cette dernière ville qu`ils contrôlaient
depuis septembre, "par peur des avions", selon un témoin.
Pour le porte-parole du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de
l`islam), Senda Ould Boumama, il ne s`agit que d`un "retrait tactique", selon
des propos publiés sur le site d`informations mauritanien Alakhbar (proche des
islamistes mauritaniens).
A New York, la France a informé ses 14 partenaires du Conseil de sécurité
de l`ONU des progrès de son intervention et a obtenu "leur compréhension et
leur soutien", selon l`ambassadeur français Gérard Araud. Aucun pays n`a
contesté la légalité de l`opération Serval, a-t-il souligné.
Le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon a lui aussi exprimé son soutien
à l`opération française, tout en soulignant la nécessité d`une réconciliation
politique au Mali.
L`ONU a fait état de plus de 30.000 déplacés en raison des affrontements au
Mali, accusant les islamistes d`empêcher des milliers de Maliens de fuir les
combats vers le sud.
La France - "en guerre contre le terrorisme" au Mali selon Jean-Yves Le
Drian - avait bloqué vendredi la progression des groupes armés islamistes vers
le centre du pays, avant de bombarder dimanche et lundi leurs positions dans
le nord.
Les voisins du Mali ont annoncé lundi avoir pris des mesures pour éviter
toute infiltration des groupes armés islamistes: l`Algérie a ainsi fermé ses
frontières avec le Mali. Et l`armée mauritanienne s`est redéployée pour
"boucler la frontière".

Frapper "le coeur de la France"
Face à l`intervention française, les jihadistes ont menacé Paris de
représailles.
"La France a attaqué l`islam. Au nom d`Allah, nous allons frapper le coeur
de la France. Partout. A Bamako, en Afrique et en Europe", a déclaré à l`AFP
l`un des responsables du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de
l`Ouest (Mujao), Abou Dardar.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a
jugé que "la France n`a pas vocation à rester seule aux côtés du Mali".
Une réunion exceptionnelle des ministres européens des Affaires étrangères
est prévue dans les trois prochains jours.
Le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, a confirmé que son pays
était prêt à fournir à la France un "appui logistique" et en matière de
renseignement.
Les préparatifs s`accélèrent pour le déploiement de la force
ouest-africaine sur le sol malien. Les premiers éléments promis par la
Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`ouest (Cédéao).
Les premières troupes envoyées par le Nigeria seront au Mali "avant la
semaine prochaine", a annoncé le président nigérian Goodluck Jonathan.
Le Nigeria doit fournir 600 hommes. Niger, Burkina Faso, Togo et Sénégal
ont également annoncé l`envoi chacun d`environ 500 hommes, le Bénin 300, le
Ghana 120 militaires spécialistes du génie et la Guinée 144, selon une source
proche de la présidence.
Selon le président nigérien Mahamadou Issoufou, 500 soldats maliens qui
s`étaient repliés avec le colonel Alhaji Ag Gamou en 2012 au Niger face à
l`avancée des islamistes pourraient reprendre le combat contre eux.

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