C’était le jeudi dernier dans la matinée. L’attaque s’est précisément déroulée à Gogoro, village situé à 30 Km du carrefour stratégique de Bony, cercle de Douentza. Les assaillants, de peau blanche selon nos sources, ont attaqué et dépouillé des voyageurs. Des passagers ont été malmenés, violentés et dépouillés de la bagatelle de cinq millions de F CFA. Dès lors, la psychose s’est réinstallée dans la zone.
Il ne fait toujours pas bon aujourd’hui d’emprunter certaines routes nationales sans solides escortes militaires. Malgré la signature de l’Accord de paix, et la présence des forces onusiennes et maliennes ça et là, l’insécurité perdure. Il ne se passe plus de jour, sinon, de semaine sans que l’on assiste à une attaque armée. De paisibles populations sont constamment victimes d’embuscades, de bastonnades, de viols, de vols, etc.
Des voyageurs de l’axe Douentza – Bony viennent de l’apprendre à leurs dépens. Jeudi 10 décembre, dans la matinée, des voyageurs ont été la cible de bandits armés.
L’attaque s’est déroulée dans la localité de Gagoro, située à 30 km exactement de Bony.
Selon nos sources, les assaillants étaient de peau blanche. L’attaque aurait duré juste quelques bonnes dizaines de minutes, le temps de fouiller, malmener et torturer les plus résistants. L’on a déploré quelques blessés. Les bandits armés ont pu récolter la bagatelle de cinq (5) millions de F CFA, d’après des témoignages concordants.
Dans toute la zone, c’est désormais la psychose. Douentza et ses environs connaissaient ces derniers une relative accalmie. Les attaques se poursuivaient dans les régions de Gao, Tombouctou et dans une bonne partie de Ségou.
Certes, le Front de Libération du Macina d’Amadou Koufa s’illustrait en 5ème région, Mopti qui englobe Douentza, mais ses attaques se limitaient surtout à Tenenkou, un peu vers Bankass, Koro, etc.
En tout cas, cette nouvelle attaque est une nouvelle donne. S’agirait – il de l’œuvre de jeunes ex – rebelles non encore cantonnés ? De simples bandits qui écument le nord – Mali depuis quelques temps ? Ou de jahadistes encore menaçants ?
B. Koné