Le ministre de la Sécurité, le colonel major Salif Traoré, ne cache pas son désir ardent de réinstaurer la confiance entre les forces de sécurité et leurs populations. Un travail qui se fera certainement sur le long terme. Ce travail exige un changement de comportement à tous les niveaux , si l’on sait que dans toutes les corporations civiles, para militaires et militaires, il ya des mauvaises graines. Et la police ne fait pas exception à cette règle.
Tout le monde se plaint des fonctionnaires de police. Il faut reconnaître que le policier est aussi un être humain qui mérite du respect, de la compréhension, de la considération et de l’accompagnement. Représentant de l Etat, l’agent doit être courtois en face de l’usager et ce dernier doit se soumettre aux injonctions du fonctionnaire de police.
Porter la main sur un agent en fonction est grave et doit être réprimé avec la dernière rigueur. De plus en plus, des agents en faction sur nos artères sont victimes d’agression verbales voire physique par des usagers de la circulation
La semaine, qui vient de s’achever, a été marquée par un acte grave. Au niveau du carrefour de la mairie de Sogoniko, un agent a pris une gifle dans la part d’un conducteur. Son seul tort aura été de le siffler après avoir commis une infraction. Des témoins rapportent que face au refus de l’usager, l’agent ayant décidé de conduire la voiture au GMS a reçu de son vis-à-vis une gifle. Nous avons en vain tenté de joindre l’usager pithiatique pour avoir sa version des faits.
Il faut arrêter avec cette pratique qui va à contre courant de la réinstauration de la confiance. L’acte est condamnable. La maîtrise de soi doit nous conduire à ne pas porter la main sur notre prochain à plus forte raison un agent assermenté dans l’exercice de ses fonctions.
La semaine d’avant, à ce même niveau, c’est un porteur d’uniforme, un garde de surcroît qui a eu l’outrecuidance de frapper un policier et s’il vous plait en service. En effet, l’épouse de ce porteur d’uniforme était impliquée dans un accident de motocycliste au niveau du rond point de la mairie, de Sogoniko. Quand l’agent a demandé les pièces de la moto, la femme a refusé d’obtempérer et a fait savoir au fonctionnaire de police que son mari est porteur d’uniforme. Le policier notifie à la femme qu’il s’agit d’un accident mais la femme tient à partir. Finalement, elle appelle son époux, un garde, qui arrive. Au cours des explications, l’atmosphère devient tendue. Le soldat n’hésite a porté la main sur son compagnon d’armes. Le renfort de la police arrive. Le garde menottes aux mains sera transporté devant qui de droit.
Voilà des comportements qui ne nous honorent pas. Et il urge que l’on sensibilise davantage les uns et les autres. La voie ne saurait être un lieu de pugilat. Avec le cas du garde, le pire a été évité. Nous n’avons pas besoin de tels comportements au moment où l’objectif primordial reste la vigilance, la collaboration et l’assistance dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le grand banditisme et le djihad. Faisons preuve de maîtrise de soi.
Sinaly