L’Union malienne des aveugles (UMAV) est une association malienne créée en 1972 sous l’appellation Association malienne pour la promotion sociale des aveugles par Ismaël Konaté, récemment décédé après avoir accompli sa part de mission. Cependant, force est de constater qu’un véritable problème de moyens de transport est en train de paralyser le bon fonctionnement de cette école qui accueille nos frères et sœurs mal-voyants et non-voyants. D’où ce cri de cœur à l’endroit des autorités et autres personnes ou structures de bonne volonté…
L’UMAV s’est fixé quatre axes d’intervention : la prévention de la cécité ; la scolarisation des enfants aveugles ; la réadaptation en milieu urbain ; et la réadaptation en milieu rural. Ainsi, l’UMAV, par son caractère spécial et unique, reçoit des enfants mal-voyants et non-voyants de l’ensemble du territoire malien. Parmi ces enfants, certains sont internés sur place tout au long de l’année scolaire. D’autres, qui ont les parents ici à Bamako et qui ont les moyens, font la navette tous les jours. Il y a aussi ceux qui font la semaine à l’internat, mais rentrent chez eux pendant le week-end à l’aide d’un vieux Sotrama de l’UMAV. C’est justement ces derniers qui sont concernés par cet article de presse.
En effet, depuis bientôt plusieurs semaines, les enfants qui sont régulièrement déposés au niveau de quelques endroits stratégiques de Bamako à l’aide d’une vieille Sotrama de l’UMAV, sont dans l’obligation de se débrouiller autrement. Car, le véhicule censé les déposer, serait très endommagé et ne peut donc plus faire le trajet. «Je viens de Sonikegny, dans le cercle de Kati et ma famille d’accueil réside à Doumanzana. Cela fait 2 semaines que je passe les week-ends à l’internat ; or, cela ne me plaît pas trop. En effet, les instants que je partage avec ma famille d’accueil pendant les week-ends me manquent énormément», a bien voulu nous confier la petite Djénéba, élève non-voyant de l’UMAV. En plus de la petite Djénéba, nous avons reçu plusieurs autres témoignages allant dans le même sens.
Ceci étant, il est demandé à toutes les personnes de bonne volonté désirant aider ces pauvres de prendre contact avec la Direction de l’école sise à Faladiè à Bamako.
Peut-être que ce cri de cœur des jeunes aveugles atteindra les célèbres chanteurs maliens Amadou et Mariam qui ont fréquenté cet établissement…
KANTAO Drissa