Depuis hier lundi, un atelier axé sur l’alphabétisation et la formation professionnelle est organisé à l’intention d’une quarantaine des participantes des groupements féminins de Kalabancoura. L’initiative est de la Commission nationale malienne pour l’Unesco qui bénéficie de l’accompagnement de Qatar Charity et de l’Isesco.
A la cérémonie d’ouverture de cette importante formation, la secrétaire générale de Commission nationale malienne pour l’Unesco, Dr. Sangaré Coumba Touré, a tout d’abord expliqué le bien-fondé d’un tel projet. Selon elle, malgré les efforts consentis par divers acteurs et partenaires, le constat est que l’analphabétisme demeure un frein au développement socio-économique des populations notamment les femmes.
“Les programmes d’alphabétisation et d’éducation non formelle des femmes et des filles mis en œuvre n’atteignent pas toujours les résultats qualitatifs escomptés”, a-t-elle regretté. Et d’ajouter que cette situation s’explique par le fait que certains programmes d’alphabétisation mettent beaucoup l’accent sur la formation théorique, sans lier les connaissances instrumentales acquises à des activités de développement.
S’agissant de l’enjeu de ce projet, le représentant de l’Isesco, Dr. Seydou Cissé, dira qu’il cadre parfaitement avec les préoccupations des Etats membres de son organisation. Un soutien qui découle du besoin en termes d’alphabétisation d’une plus grande partie de la population dont les femmes sont les plus analphabètes.
“Consciente du fait que les programmes d’alphabétisation fonctionnelle sont étroitement liés aux préoccupations des bénéficiaires renforcent un potentiel de dividendes en termes de croissance économique, de rémunération d’emploi de santé”, a-t-il souligné. La finalité, dira-t-il pour l’Isesco et Qatar en concevant ce projet est d’alphabétiser et former des groupements féminins en Afrique.
“Pour un développement rural et urbain plus efficace de nos pays, actuellement, il faut surtout viser les femmes dans le cadre d’une politique de discrimination positive”, a laissé entendre Dr. Cissé.
Le conseiller technique au ministère de l’Education nationale, Abou Diarra, fera remarquer la nécessité d’articuler l’alphabétisation fonctionnelle avec les activités génératrices de revenus, ce en rendant plus opérationnelle la post-alphabétisation. La formation se déroule au Centre d’apprentissage féminin de Kalabancoura (CAFé), un cadre dédié à ce genre d’activités vu son rôle dans l’éducation non formelle dans notre pays.
AMC.