Cela fait ce lundi trois jours que la France s’est engagée dans une intervention militaire au Nord-Mali. Comme le prévoit la Constitution française, Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre français a rencontré ce soir les représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat, leurs présidents, ainsi que la commission des Affaires étrangères et de la Défense, pour leur notifier l’engagement de l’armée française dans cette guerre qui a pour objectifs de permettre au Mali de « recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté totale », a souligné le chef du gouvernement français lors d’un point presse. Et d’assurer que l’offensive de la coalition a permis un coup d’arrêt islamiste à l’Est et entame une offensive à l’Ouest.
La France a entamé ce lundi son troisième jour de guerre au Nord-Mali. Comme le prévoit la Constitution française, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a rencontré les représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat, leurs présidents, ainsi que la commission des Affaires étrangères et de la Défense, pour leur notifier l’engagement de l’armée française dans cette guerre qui a pour objectifs de permettre au Mali de « recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté totale », a souligné le chef du gouvernement français lors d’un point presse.
Le chef du gouvernement français a détaillé les objectifs de l’engagement de la France dans cette intervention militaire au Nord-Mali contre les islamistes notamment affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) : « Le premier objectif, arrêter l’offensive terroriste, nous leur avons déjà porté un coup d’arrêt à l’Est. Et nous venons d’entamer une contre-offensive islamiste à l’Ouest. Deuxième objectif : permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté totale, et de préserver l’existence de l’Etat malien ». Et de préciser que la France était soutenue par la communauté internationale : « La France agit à la demande du président du Mali et en respectant la charte des Nations unies. Plusieurs pays européens nous ont apporté leur soutien. La priorité consiste à accélérer le déploiement de la force africaine, décidé par le Conseil de sécurité des Nations unies (troisième objectif) », a déclaré Jean-Marc Ayrault.
Le Premier ministre a, par ailleurs, justifié la présence des troupes françaises au Nord-Mali. « Ceux-là même qui menaçaient nos otages menaçaient de s’emparer du tout Mali pour en faire un sanctuaire terroriste. On ne pouvait pas laisser faire car les fondements même de notre République étaient menacés », a-t-il dit. Et de saluer « le courage des militaires français ».
Renforcement du Plan Vigipirate
A la suite des premières frappes aériennes françaises, les islamistes avaient menacé les autorités françaises d’organiser des attentats terroristes dans l’Hexagone. « Cessez l’offensive, sinon vous creuserez les tombes de vos fils avec vos propres mains et vous les enterez sur votre sol », avait prévenu Aqmi. Une menace réitérée ce lundi par les jihadistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui promettent de frapper la France au cœur.
Le risque terroriste justifie le renforcement du Plan Vigipirate par Jean-Marc Ayrault, passant du rouge au rouge renforcé. « J’ai décidé de renforcer le plan Vigipirate, pour protéger des bâtiments publics sensibles (...) notamment les lieux de cultes », a souligné le Premier ministre.
Jean-Marc Ayrault n’a pas oublié d’informer qu’un hommage national sera rendu mardi à 14 heures au soldat français tué lors d’un raid vendredi soir au Nord-Mali. Et un débat (sans vote) sur l’intervention militaire française aura lieu mercredi à 15 heures à l’Assemblée nationale.