Entre vie de famille, fonctions de Ministre et gestion du parti en temps que le Secrétaire Général, Bokary Tréta, le nom le plus cité dans l’arène politique du RPM, est au four et au moulin
Membre fondateur du parti RPM, Bokary Tréta, le Secrétaire Général du parti au pouvoir, est sous le feu des projecteurs depuis un certain temps. Cité dans certaines affaires, il s’en est sorti non sans avoir laissé quelques plumes. On se rappelle les deux interpellations suite à l’affaire dite des « engrais frelatés ». Si lors de la 1ere il semblait nerveux, farfouillant dans ses papiers comme dépassé par les évènements, à la 2e il est apparu plus calme, plus sûr de lui. À l’époque nous l’avons souligné. À la fin de cette campagne, la production cotonnière, si elle n’a pas atteint les résultats attendus, n’a pas baissé pour autant. Cité dans l’attribution du marché des 1000 tracteurs, sans preuve formelle d’une magouille. Alors pourquoi tant d’acharnement ?
Être à la tête d’un département qui englobe l’élevage, la pêche et les eaux et forêts regroupés dans le ministère du Développement Rural n’est pas donné à tout le monde, ce n’est pas un strapontin ça. Ajouter à cela les occupations que lui demande son poste de Secrétaire Général du parti : la gestion de la vie du RPM, les réunions interminables, les sollicitations, les réconciliations pour garantir l’unité du parti suite aux antagonismes, la gestion des nouveaux membres, bref rassembler les militants.
À se demander s’il a le temps de s’occuper des siens comme tout chef de famille. Pourtant il trouve du temps pour recevoir, écouter, conseiller, orienter. Qui n’a jamais vu Tréta au mariage, baptême, décès et autre évènement d’un voisin, d’un militant, d’un opposant politique ? C’est ce qu’on appelle être au four et au moulin. Et pourtant ses détracteurs ne désarment pas. En temps que le Secrétaire Général, il ne peut que souhaiter le meilleur pour son parti car ayant des comptes à rendre aux militants. Pourquoi ne pas vouloir le poste de 1er Ministre pour lui ou un autre cadre du parti ? D’ailleurs on lui fait un procès d’intention car ses conseillers qu’on a pu rencontrer sont formels, Tréta n’a jamais exigé ce poste pour lui ou pour un autre.
IBK lui-même a toujours soutenu que celui qui n’a pas d’ambition personnelle, ne pourrait pas en avoir pour son pays. Alors qu’on arrête de tenter de créer un différend entre eux. N’a-t-il pas dit : « on ne le trimballera pas, je vais à mon rythme » ? À la mise en place du bureau de l’AN, si les combines avaient fragilisé le parti, il n’aurait pas joué son rôle de « garant » de l’unité du parti et ce sont ces mêmes détracteurs qui le pointeraient du doigt. Sa clairvoyance et son sens d’anticipation ont évité au RPM un clash à l’AN. Après la longue traversée du désert du parti, IBK sait qui est qui, les oiseaux de mauvaise augure sont à la manœuvre pour créer des problèmes pour s’y engouffrer.
On a tenté en vain de l’opposer au Ministre de l’Administration Territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga. Qu’on le veuille ou pas, Tréta est le chef d’orchestre, l’âme du parti. Et ce ne sont pas les anciens de l’ADEMA qui diront le contraire pour avoir été celui par qui tout passait dans ce parti. Au renouvellement des organes (comités, sous-sections, sections et BPN), les appétits vont grandissants, il y a toujours des divergences de vue, chacun cherchant à s’attirer le plus de cadres possibles, les nouveaux cherchant à bousculer les anciens, cela n’est le propre du RPM seulement, mais l’essentiel est de sauvegarder le fondement du parti, le Rassemblement. Tréta lui-même aime à le dire : « l’unité dans la diversité ». Bon vent Mr le Ministre.
Mr Séran SACKO