Lors de la conférence-débats que le Parena de Tiébilé Dramé a organisée le samedi 12 décembre 2015 au CICB, le porte-parole de la Plateforme, Me Harouna Toureh, a admis que “l’accord est en péril et le Mali aussi, parce qu’il n’y a pas suffisamment de motivation globale, réfléchie du gouvernement à aller dans son application”. Un rappel à l’ordre que d’aucuns voient comme un chantage pour les leaders des mouvements armés qui s’impatientent de goutter au “gâteau” surtout quand Me Toureh ajoute que “le pouvoir sache qu’il n’y aura la paix et la tranquillité qu’en partageant le pouvoir, c’est-à-dire s’entendre avec toutes les communautés à travers leur représentation”.
Donc, un plaidoyer pro domo qui se fonde presque sur un chantage puisque le porte-parole de la Plateforme (dont le CV a été pris depuis plusieurs mois pour entrer au gouvernement) a aussi laissé entendre que “si nous cantonnons nos troupes, personne ne nous écoutera encore au niveau du pouvoir”. Le ton est donné : si les leaders des mouvements armés n’ont pas ce qu’ils veulent, ils bloqueront le processus de sortie en rappelant que la prochaine rébellion sera décisive en mettant fin à l’existence même du Mali. Un discours quand même dangereux.
DAK