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© aBamako.com par A S
Sit-in à l`APEJ suite à la tentative d`enlèvement En guise de protestation à la tentative d`enlèvement à laquelle la directrice de l`APEJ a échappé la veille,le personnel a observé un sit-in le mercredi 28 novembre 2012 dans les locaux de cette structure. Mme Maiga Sina Damba, Directrice APEJ. Photo: Sina Damba |
En jurant devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national IBK venait de se soumettre à une des recommandations de notre Constitution (article 37). Mais hélas ! Ce serment prêté le 19 septembre 2013 devant le peuple a été trahi par la présence d’une détenue de Bollé dans la délégation officielle malienne invitée à prendre part à conférence de Paris (COP 21).
A l’ouverture de la rentrée solennelle des Cours et tribunaux 2015 le jeudi 26 novembre, le président Ibrahim Boubacar Kéita a dit ceci … et trois jours après cette fracassante déclaration devant les juges, le président fait le contraire de ce qu’il avait dit. «Je m’honore en tant que président du Conseil Supérieur de la Magistrature, je puisse regarder chacun et chacune d’entre vous droit dans les yeux et droit dans les bottes n’en ayant jamais sollicité aucun pour une réaction particulière à un dossier qui serait en contradiction avec mon serment, tel est mon sens de l’honneur et de la dignité. Tel est ma conception de mon rôle de chef de l’Etat. Dès lors, il vous est loisible de mener votre art avec des compétences qui vous sont reconnues et qui sont réelles avec la détermination, également et l’intégrité parfaite dont je sais attendre de vous».
Quelle sera la réaction du Procureur général Daniel A. Tessougué ? Quand on sait que Mme Sina Damba est poursuivie pour détournement de fonds publics. Elle a été inculpée et écrouée à la prison pour femmes de Bollé le 20 août 2015. Sa présence parmi la délégation malienne à Paris est une offense aux électeurs qui ont voté pour le candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM) pour une gestion saine des ressources financières du pays.
L’ancienne directrice de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) était détenue à Bollé pour malversation financière des fondes de l’APEJ. Le 14 septembre 2015, Mme Sina Damba bénéficie d’une liberté provisoire. Donc interdiction de voyager à l’extérieur du pays. Comme IBK est un président qui fait fi de la loi, c’est ainsi que les téléspectateurs ont vu sur leur petit écran le vendredi 04 décembre au JT…, l’ancienne directrice de l’APEJ et militante CNID, Sina provisoirement libre parmi la délégation officielle malienne à la Conférence de Paris (COP 21). De qui se fout-on encore ? Où est donc passée la lutte contre le détournement de deniers publics ? IBK peut-il traquer les délinquants financiers ? Non ! Une fois encore, il vient de donner la preuve qu’il est incapable de combattre le détournement et la délinquance financière.
Officiellement, la présence d’une détenue parmi la délégation malienne est un signe d’échec. IBK a montré toutes ses limites à gérer le Mali. Des anciens ministres ou personnalités qui trainent des casseroles ou épinglés par la justice ont été repris et nommés ministres ou conseillers spéciaux à la présidence de la République. Que reste-il au peuple dans une telle circonstance ?
L’article 121 de la Constitution est claire : «Le fondement de tout pouvoir en République du Mali réside dans la Constitution. La forme républicaine de l’Etat ne peut être remise en cause. Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’Etat.»
Safounè KOUMBA
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