Décidément avec la mission des émissaires de la CEDEAO du samedi dernier à Kati, entre elle, le CNRDRE et les forces républicaines rien ne va plus. Et pour cause, en réaffirmant la position des Chefs d’état de l’organisation sous régionale de fixer la durée de la transition au Mali ainsi que de reconduire Pr Dioncounda Traoré comme Président par intérim, a ravivé les rancœurs et créa une tension qui risque de déborder dans les jours à venir chez le citoyen lambda.
Déjà le peuple malien souffre du fait que les 2/3 du pays soient occupés par des bandits armés sans compter la vie chère qui prévaut avec la rareté de l’argent. C’est fort de ce constat macabre car ce sont des milliers de compatriotes qui ont été chassés de leurs familles vers des destinations non voulues pendant que la CEDEAO et ses complices d’hommes politiques véreux, prédateurs de leur état, nous divertissent par leurs stratégies et autres méthodes machiavéliques dépassées.
Oui, le peuple malien saura résister à cette agression. Mais ce qui est grave, voir impardonnable que des gens prétendus « Maliens » soient à la base de nos souffrances d’aujourd’hui et de demain, n’est pas compréhensible par le citoyen. Surtout lambda. Pourquoi s’obstiner à devenir Président d’un peuple dont la majorité n’en veut pas ? Pourquoi la CEDEAO qui a vu Faure Eyadéma du Togo faire un coup d’état, que le Mauritanien Mohamed Abdel Aziz ait réussi le même scénario, que le Nigérien Salou Djibo chasse un Président qui ne faisait plus l’affaire d’autres, que Moussa Dadis Camara (en Guinée Conakry) et son équipe aient évité à leur pays une déchéance, voilà qu’au Mali, des militaires soucieux de sauver le reste, sont méprisés. Pire et consternant, la CEDEAO et ses complices veulent anéantir à tout prix le CNRDRE et ses supporters. Pour quel but ?
Ce qui est sûr et certain, ces chefs d’état pour la plupart trainant des casseroles derrière eux, savent pour qui roulent-ils ? Sinon, la démarche est incorrecte aux yeux du citoyen malien qui en comprend plus rien à leur jeu. Mais, prévient un ancien militaire à la retraite : « Le Maline saurait être ni le Burkina Faso, ni la Côte d‘Ivoire, le Niger ou la Mauritanie. Nous surprendrons plus d’un dans cette crise qu’on nous a imposée ».
Pour la plupart des maliens, la décision de la CEDEAO n’est autre qu’un Diktat qui est de trop. Mieux, de l’avis général, les vrais ennemis du mali ne sont autres qu’une certaine classe politique et la CEDEAO.
En clair, ils ‘agit d’un conflit générationnel pour el quel, la jeunesse malienne est déterminée à en découdre avec une vieille garde qui en veut pas démordre de sa prise acquise au prix fort un 26 mars 1991. Pour quel résultat de nos jours ?
J’ai honte et suis dégoûté de cette bande de « pillards » au col blanc. En tout cas, la « démocratie » à la malienne n’a rien à voir avec celle de la métropole française. Dans ce cas, le temps vient de donner et donnera toujours raison au Général Moussa Traoré qui avait prédit que nous n’étions pas préparé à cet exercice difficile et complexe.
« Le cas malien n’est autre qu’un conflit générationnel qui fera date dans l’histoire des démocraties en Afrique », a prédit un sage.
Des empoignades ne sont pas à écarter puisque la jeunesse est déterminée à en finir avec une vieille garde aux visions limitées et caduques.
Dans ce cas, la CEDEAO devra tenir compte de l’avis du peuple malien. Au quel cas, elle sera responsable du chaos qui risque d’avoir lieu si nous ne prenons pas garde.
De toutes les façons les forces vives de la nation, tiendront la convention nationale et éliront un Président pour la transition, n’en déplaisent à la CEDEAO et ses forces « mortes » qui veulent prendre en otage notre pays. Donc la démocratie malienne.
