En tournée présidentielle en 4ème région administrative du Mali, le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita n’a pas caché son agacement à Bla. Saupoudrage, désinformation, intox, voilà les maîtres- mots qui ont émaillé cette visite dans la capitale des balanzans. Si tout s’est bien passé dans les autres localités visitées, à Bla, le pot- aux -roses fut découvert. Le maire a fait découvrir la supercherie, suivi par les enfants et les notabilités à travers leurs interventions.
Agacé, IBK a tapé du poing sur la table. Principaux responsables pointés du doigt : le service de communication de la présidence dirigé par un homme arrogant qui brille par la propagande, la Sécurité d’Etat présidée par un Agent qui ne fait que sauvegarder ses intérêts, et le gouvernement dont certains ne font que « traire » dans la vache laitière.
La communication présidentielle est aujourd’hui grippée, moins visible et lisible. Elle s’acoquine à côté et ne parvient plus à soigner l’image d’un président élu par plus de 75% de la population. Conséquences : sa côte baisse, le président est de plus en plus désavoué. Le cas de Bla est la face cachée de l’Iceberg.
Concernant le service de sécurité, il n’a pu prévoir l’attaque de la Terrasse, de l’hôtel Biblos de Sévaré ou du Radisson Blu et leurs auteurs courent toujours sans qu’aucun ne soit arrêté. Elle brille par ses affaires. Un proche de Diawara (une femme) est d’ailleurs soupçonné de sortie massive d’argent vers l’Extérieur. Oui, Diawara domine IBK en ce moment au lieu de s’occuper de son travail. Ses relations avec Boubacar Sidibé Kolon un des dirigeants du Stade malien défraie actuellement la chronique. La promotion de ce dernier est en train d’être faite par Diawara en tant que directeur de la S.E pour sa nomination à l’Ambassade de l’Espagne. Décidément, le ridicule ne tue pas…
Quant au gouvernement, ses actions sont vouées aux gémonies malgré la bonne volonté du Premier ministre Modibo Kéita. Ce dernier voulait faire ses valises en raison de l’indiscipline des ministres. Finalement, c’est le mois de juin qui est évoqué pour son départ. Il semble aussi qu’avec l’âge, il a besoin de se reposer.
IBK fait donc face à une machine grippée et entouré d’un réseau surpuissant qui fait noyer les institutions de la République. Forcément IBK fait pitié puisque chacun de nous oeuvre pour l’avenir du Mali et de nos enfants. Il faut éviter de casser un pays déjà en lambeau qui fait face à un devenir incertain.
Issiaka Sidibé