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Mali : Danger très élevé pour les otages mais "action nécessaire" de Paris (ex-otage français)
Publié le mardi 15 janvier 2013  |  AFP




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PARIS - L'ex-otage français Pierre Camatte, détenu fin 2009 pendant trois mois au Mali par Aqmi, estime que le danger est "à son point le plus élevé" pour les sept otages français au Sahel, tout en jugeant "nécessaire" l'intervention de Paris contre les islamistes armés dans le Nord.

"La nouvelle donne montre que l'action engagée se poursuivra malgré tout et
il est évident que le danger permanent dans lequel se trouvaient les otages
est à son point le plus élevé. Mes pensées vont vers les familles qui sont
dans une inquiétude épouvantable", a déclaré M. Camatte, dans une interview à
la radio RTL mardi.

Le quotidien d'un otage, raconte-t-il, ce sont des "intimidations
constantes, des menaces, des humiliations ou parfois des violences" telles que
des coups de pied "alors que j'étais attaché pour la nuit".

Il estime que la situation a évolué depuis trois ans: "les groupes se sont
constitués d'une manière beaucoup plus importante en nombre et certainement
leur état d'esprit a changé. Il y en a aujourd'hui qui sont vraiment fanatisés
et se considèrent carrément investis d'une mission divine pour combattre le
mécréant, en particulier le Français".

"Bien sûr qu'il fallait faire quelque chose", juge-t-il à propos de
l'intervention française. Il dit réagir "en tant que citoyen à moitié malien"
puisque, poursuit-il, "je connais tellement bien ces populations qui subissent
depuis plusieurs mois le joug et les exactions des islamistes pour les mettre
au pas de leur courant de pensée". "On ne pouvait pas laisser ces populations
qui n'ont rien demandé à personne, l'action était nécessaire", affirme-t-il.

"Je suis toujours au Mali par procuration. C'est difficile de sortir de là,
je ne peux pas me couper du monde et rester sourd et aveugle à ce qui se
passe", affirme-t-il.

Il observe encore que "la France est un peu seule". Mais "les choses
commencent à évoluer du côté des Européens et des forces africaines qui se
mettent en place".

Pierre Camatte avait été relâché en février 2010 après presque trois mois
d'une captivité dans le désert malien. Ce responsable bénévole d'une
association des Vosges avait été enlevé le 26 novembre 2009 dans un hôtel de
Ménaka (nord-est du Mali) par des Maliens qui l'auraient ensuite "vendu" à
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
cr/nou/ed

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