DAKAR - Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a recensé dans les hôpitaux de Mopti (centre) et Gao (nord) 86 personnes blessées lors des derniers combats et bombardements, a affirmé à l'AFP un de ses responsables, indiquant ne pas disposer de bilan sur des décès.
"A l'hôpital de Mopti, on a 71 personnes blessées à la suite des combats à
Konna", localité à 70 km plus au nord, qui fut théâtre de violents combats la
semaine dernière entre l'armée malienne et des islamistes, a déclaré Germain
Mwehu, de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger, joint
depuis Dakar.
Parmi eux, il y a des gens "légèrement blessés comme grièvement blessés,
mais l'hôpital de Mopti a les capacités de prise en charge pour toutes les
catégories" de blessés, a ajouté M. Mwehu, basé à Niamey, qui n'a pas souhaité
indiquer s'il s'agissait de civils ou de militaires.
"On n'a pas d'information par rapport à la ville de Konna même. Les
opérations militaires n'étaient pas totalement finies, donc l'armée malienne
n'a pas accepté que la Croix-Rouge puisse y entrer", a-t-il précisé.
Les islamistes ont pris le contrôle de Konna le 10 janvier mais en ont été
chassés par les militaires maliens avec l'appui aérien de l'armée française.
Le gouvernement malien a fait état de 11 morts et une soixantaine de
blessés dans les rangs des militaires maliens, et d'un militaire français mort
des suites de ses blessures reçues lors des opérations.
"A Gao, l'hôpital où le CICR est présent depuis plusieurs mois, nous avons
pris en charge 15 personnes blessées à la suite des bombardements (de
dimanche, NDLR) et d'autres blessés qui sont venus du front et ont été
acheminés jusqu'à Gao", a ajouté M. Mwehu, basé à Niamey.
Dimanche, selon la France, des avions de combats ont notamment détruit des
camps d'entraînement et des dépôts logistiques des groupes armés près de Gao.
Des raids ont aussi visé le même jour une base islamiste près de Kidal
(extrême nord-est), mais aucune information n'était disponible lundi soir
concernant cette ville, d'après Germain Mwehu.
M. Mwehu n'a pas exclu la possibilité "qu'il y ait d'autres blessés",
assurant que certains ont pu ne pas se rendre à l'hôpital ou auraient été
"pris en charge ailleurs, par d'autres". Le CICR ne dispose pas de données sur
des décès, "il ne s'est intéressé qu'aux blessés, a-t-il dit.
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