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© Autre presse par DR
Pilier de Toguna Dogon |
Lors de sa visite à Johannesburg, en Afrique du Sud, sur invitation du maire de ladite ville, Ali Inogo Dolo, maire de la commune rurale de Sangha a accordé une interview à un journal de la place : ‘’Géopolis les Afriques’’. Ces propos rapportés le 7 Décembre 2015 par un journal malien, ont été transformé en traitant le maire Ali Inogo Dolo de séparatiste sous le titre : « Le maire de Sangha franchit le Rubicon : L’autonomie “du pays Dogon” en question ». A son retour, nous l’avons rencontré. Dans cet entretien, Ali Inogo Dolo déclare que ces propos rapporté par l’organe malien ne sont que des propos transformés dans lesquels il ne se reconnaît pas du tout.
« Un Journal malien a transformé mes propos en me traitant de séparatiste. Je ne me reconnais pas du tout dans les accusations parues dans le journal l’Indicateur du Renouveau et je pense que mes propos sont clairs dans l’interview que j’ai accordée au journal ‘’Géopolis Les Afriques’’ en Afrique du Sud. Je pense que les termes développés dans cet organe sont d’une gravité telle qu’il me paraît évident aujourd’hui de montrer au monde entier que je ne suis, ni de près, ni de loin associé à ces idées. Je suis un maire qui connaît les rouages de la régionalisation et de l’autonomie de gestion et leur importance dans le développement d’une Nation. Ce qui me fait dire que je suis étonné que mes propos aient été transformés de la sorte dans un journal au Mali », nous a confié le maire Ali Dolo.
« Nous avons aujourd’hui plus de pouvoir local sur le papier, mais pas encore les compétences et les financements. Nous avons la tête sans les bras. Je pense que l’Afrique doit trouver sa propre voie vers la démocratie. Chaque région doit avoir son autonomie, sa propre vision. Les Dogons ne réagissent pas de la même façon que les Bambaras. Chacun doit pouvoir décider en fonction de sa culture et de sa tradition. La démocratie locale a toujours existé chez les Dogons. Il y avait une assemblée villageoise qui rendait la justice, décidait des lois et réglait collégialement les problèmes de l’eau et les litiges. En cas de crime, la personne était chassée du pays dogon, il perdait son nom de famille et n’avait plus le droit de revenir, ni lui, ni ses descendants. Nous avions aboli la peine de mort bien avant les Blancs », sont les propos tenus par Ali Dolo, dans l’interview à ‘’Géopolis les Afriques’’, paru le 4 Décembre dernier.
En analysant bien ces propos, on voit clairement que le maire de Sangha n’a fait que retracer l’effet de la régionalisation sur le développement régional, voire même national. Mais il a été traité de sécessionniste comme les rebelles du Nord de notre pays, dans un article titré : « Le maire de Sangha franchit le Rubicon : L’autonomie “du pays Dogon” en question ». Cela, en faisant croire à la population malienne et à la communauté internationale que le maire Ali Dolo veut l’autonomie du Pays Dogon avec des termes très clairs. Ces allégations avaient suscité des réactions au sein de la population à travers les radios privées de la place. Il a été ainsi insulté et désavoué par les intervenants en direct par téléphone, qui n’ont pas les moyens de vérifier d’abord l’information. La réaction du maire ne s’est pas fait attendre car, il a écrit un Droit de réponse pour recadrer les accusations en son encontre.
A titre de rappel, Ali Dolo est l’un des maires les plus dynamiques de la 5ème région et connu sur le plan international.
A travers ses actions pour le développement de sa commune, Sangha n’a rien à envier, aujourd’hui aux communes urbaines. Parmi ses œuvres de marque, il y a la construction d’un Lycée Technique et professionnel, qui ouvrira ses portes certainement à la prochaine rentrée académique. Ce joyau fera de Sangha une destination inévitable dans la région de Mopti.
Alfousseini Togo
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