Suite à la décision de résiliation de la convention de concession adressée au PDG la société Adevens, le syndicat de Transrail, a tenu le mardi 15 décembre 2015, à son siège une Assemblée générale couplée de conférence de presse, pour dénoncer ce qu’il appelle une trahison de la part du ministre Mamadou Hachim Koumaré. Ladite conférence était animée par Abdoulaye Berthé, secrétaire général du comité syndical de Transrail, assisté de Modibo Fofana et Maharafa Traoré, représentant l’UNTM.
Pour le conférencier, cette notification est une trahison de la part du ministre de l’Equipement et des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, dans la mesure où depuis le 12 mai 2010, le chemin institutionnel a été signé par le Mali et le Sénégal d’une part et le concessionnaire d’autre part.
Pour Abdoulaye Berthé les travailleurs ont participé à cette signature. « Nous étions ensemble avec le ministre pour la mise en œuvre de ce schéma institutionnel, qui est la nouvelle formulation suite à l’échec de Transrail. Il s’agissait de créer une société de patrimoine, c'est-à-dire que le Rail sera confié à l’Etat. Une société de régulation qui devait superviser toutes les opérations pendant le reste des 25 ans et une société d’exploitation qui doit répondre aux normes internationales en faisant un appel d’offre. C’est là où nous étions d’accord », a expliqué M. Berthé.
Nous avons en son temps écrit au président de la République du Mali, et à son homologue sénégalais, en leur notifiant que nous étions d’avis avec eux. Il a été décidé de mettre l’actionnaire en confiance et les deux Etats devaient s’occupaient des parties des rails les plus dégradées, permettant la circulation des trains, jusqu’à la mise en œuvre du schéma institutionnel. Il a estimé qu’à leur grande surprise, le 7 décembre 2015, les Sénégalais venus de l’Afrique du Sud, le ministre après plusieurs hésitations et après avoir écrit que les conséquences nées de cette rupture sera gérée par toutes les parties, a signé la notification de résiliation de la convention adressée au PDG d’Advens.
« Nous considérons cet acte comme une rupture de dialogue social, dans le mesure où les éléments de la direction générale y compris les agents nationaux, et les partenaires sociaux n’ont pas été consultés par rapport à cette résiliation de contrat de concession. En un mot, nous avons été trahis par le ministre, Mamadou Hachim Koumaré, qui devait nous informer avant d’apposer sa signature sur ce document qui compromet les intérêts de cheminots maliens », a conclu Abdoulaye Berthé. Pour se faire entendre, les cheminots, décident d’immobiliser le ‘’train voyageur’’, qui quitte tous les samedis Bamako pour Kayes, et estiment que d’autres mesures vont suivre.
B. Bouaré