27 jours après l’attaque meurtrière qui l’a touché, l'hôtel Radisson Blu de Bamako a officiellement rouvert ses portes le mardi 15 décembre 2015. La cérémonie était présidée par le Chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita.
Si cette réouverture est une victoire de la vie sur les jihadistes, il ne fait aucun doute aussi que cette réouverture est une bonne nouvelle pour l’économie malienne. C’est devant un établissement remis à neuf que le président a déclaré :"Nous combattrons comme d'habitude le terrorisme avec la dernière énergie et nous allons renforcer la sécurité à Bamako" en présence d’une centaine de personnes.
Des portiques de sécurité ont été installés à l’entrée de l’hôtel, gardé par deux fois plus de gardes de sécurité en armes qu'avant le drame. "L'hôtel a déjà enregistré des réservations de clients étrangers. Nous sommes décidés à aller de l'avant", a assuré un réceptionniste cité par l’AFP. Le président Keïta a par ailleurs décoré un responsable de l'hôtel et, à titre posthume, trois employés tués lors de l’attentat qui a fait en tout 20 morts, dont 14 étrangers –en plus des deux assaillants.
Le Radisson Blu, l’un des hôtels les plus sécurisés de la ville, prisé de la clientèle internationale. Avec toutes ses garanties sécuritaires, on ne peut que se féliciter de cette réouverture qui sera une bouffée d’oxygène pour l’économie malienne. rRappelons que l’hôtel Radisson a été attaqué le 20 novembre au matin par des hommes armés qui y ont retenu environ 150 clients et employés pendant environ neuf heures.
Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents la Minusma, sont intervenues et ont exfiltré 133 personnes, selon le ministère de la Sécurité. L'attentat a été revendiqué le jour même par le groupe jihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, «avec la participation» d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec qui il s’est officiellement allié le 4 décembre. Le 26 novembre, les forces maliennes ont arrêté à Bamako deux hommes soupçonnés d'être liés à l'attentat, toujours en détention
Fatoumata Koita (stagiaire)