Les rideaux sont tombés le lundi 14 décembre 2015 au CICB sur la semaine nationale de lutte contre la corruption débutée le 9 décembre. La cérémonie de clôture de la semaine était présidée par la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, en présence du Vérificateur Général du Mali.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, la ministre Mallé a souligné que la lutte contre la corruption et la délinquance financière nécessitait une synergie d’actions, comme le Premier ministre l’avait réitéré lors de la cérémonie d’ouverture.
Selon elle, l’engagement irréductible des plus hautes autorités du pays à mener une lutte énergique contre la corruption et pour l’émergence d‘une gestion vertueuse est évident.
Car, désormais, «la corruption cesse d’être perçue comme un facteur de réussite sociale» a-t-elle ajouté, soulignant que «si les instruments internationaux relatifs à la lutte contre la corruption sont entièrement mis en œuvre, ils permettront d’obtenir des résultats concrets».
Des formations ciblées seront entreprises au profit des acteurs de la société civile, dans le cadre de la composante «Protection des droits de l’homme et promotion de la lutte contre l’impunité, la corruption et la délinquance financière » du Programme d’Urgence pour le renforcement du système judiciaire et de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
La justice jouera pleinement son rôle dans la lutte contre la corruption, affirme Mme Sanogo Aminata Mallé, et les Procureurs de la République seront engagés à poursuivre, conformément à la loi, tous les cas de délinquance économique et financière qui leur seront soumis.
L’action de la justice sera également favorisée et soutenue par l’amélioration continue de son propre système de contrôle interne. A ce titre, l’Inspection des services judiciaires intensifiera les missions de contrôle systématique et de vérification des faits signalés.
Les rapports d’inspection seront désormais aussi pris en compte pour la gestion des carrières des personnels judiciaires et le classement des juridictions, a conclu la Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
Adama Bamba