Quelle place pour la Compis ? La question divise, les signataires de l’accord et le gouvernement. Hier, des divergences étaient apparues à nouveau avec la menace de boycott.
Très attendus pour baliser le terrain après les menaces des signataires de l’accord d’Alger, les travaux du comité de suivi ont été vite interrompus. Cette suspension a été observée juste après la cérémonie d’ouverture au Centre international de conférence de Bamako. C’est à la demande de deux principaux mouvements signatures ; à savoir : la Coordination et la Plateforme qui n’ont jusque-là pas accepté la présence de Compis-15.
Pour un porte-parole des deux structures qui nous a contacté, ce boycott se justifie par le fait que le gouvernement et la médiation ne semblent pas comprendre leurs doléances. Notre interlocuteur se dit outré de voir la salle de conférence du CSA envahie par des intrus, ce qui, selon lui, pose même un problème de sécurité.
Mécontents de cette situation, les délégués de deux mouvements se sont retranchés dans leurs hôtels. Et du coup, ils posent comme préalable, la gestion rapide de cette question au risque d’abandonner les travaux du CSA avant 14 h. Une position radicale qui a provoqué une vive inquiétude du chef du gouvernement qui a tenté de ramener rapidement le calme. Il a fallu attendre jusque 15 h pour voir les travaux reprendre de nouveau mais avec la menace de claquer la porte qui pèse toujours. Logiquement, la CMA et la Plateforme sont contre l’existence d’une quatrième partie désignée Compis-15. A suivre.
A. M. C.
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BOUSCULADE MEURTRIERE DE MINA : Les chiffres du ministre des Affaires religieuses
Interpelé mardi 15 décembre par les députés sur le drame survenu à La Mecque au cours du Hajj-2015, le ministre des Affaires foncières et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo, s’est prononcé enfin sur le nombre officiel des victimes maliennes. "Nous déplorons 312 décès identifiés dont 26 personnes de la filière gouvernementale, 34 disparus, tous de la filière privée et deux blessés", a affirmé le ministre Diallo.
Ces chiffres sont en porte-à-faux avec ceux du comité de crise mis en place par les agences de voyage dont le décompte fait état de 308 morts, 3 blessés et 64 disparus. Le comité de crise avait décidé de retourner à La Mecque le 20 décembre prochain pour poursuivre les recherches. La cellule d’écoute et d’orientation, elle, s’apprête à mettre un terme à ses activités.
CRISE DE LA FEMAFOOT : Les menaces du ministre des Sports
Regrettant que toutes les médiations ne soient arrivées à bout de la crise qui perdure au point de compromettre l’organisation des compétitions nationales et la participation aux compétions internationales, le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, a prévenu que l’Etat prendra toutes ses responsabilités en appliquant les lois si jamais la situation ne changeait pas avec le retrait du mandat de la Fémafoot.
Sur la question de bicéphalisme à la Fédération, le ministre a affirmé qu’il reconnait le seul bureau dirigé par Boubacar Baba Diarra. Il a invité ce dernier à trouver la solution à la crise en acceptant de recevoir les contestataires. C’était mardi devant les élus de la nation.
LOGEMENTS SOCIAUX : La fausse querelle faite au PM
Depuis quelques jours, des rumeurs persistantes tentent d’incriminer le chef du gouvernement dans une « affaire » d’attribution douteuse de logements. Qu’en est-il réellement ?
L’attribution des logements de N’Tabacoro continue de nourrir la polémique et d’entretenir la controverse. La situation est d’autant plus grave que c’est une institution de la République, le Premier ministre, qui est accusée de profiter de sa position pour bénéficier de logements sociaux. Pourtant, depuis le début le processus aurait dû être clair pour tout être doté de bon sens, notamment quand le ministre en charge de l’habitat s’en est expliqué publiquement.
Tout d’abord, à N’Tabacoro il n’y a pas que des logements « sociaux » mais aussi des logements à loyer modéré pour cadre et des logements de hauts standings. Contrairement aux autres années, les autorités avaient éprouvé le besoin de ne pas isoler les logements par type, pour ne pas donner l’impression de cantonner les Maliens selon leurs moyens et revenus financiers.
Toutefois, la possibilité a été laissée à chacun de postuler pour le type de son choix, même si les autorités savaient pour quel type de logement la demande serait la plus forte. De fait, la quasi-totalité des demandes a été faite pour les logements sociaux (F3) dont les conditions d’accès financiers étaient les plus abordables. Les types F5 et F4, dont la caution et l’apport personnel dépassent le million et dont le loyer-vente tournait autour de 125000 F Cfa, ont été quelques « boudés ».
A ce moment, certains ont parlé de plus de 500 logements « sociaux » non attribués alors que c’étaient des logements de cadres et de haut standing qui n’avaient pas (encore ?) eu acquéreurs.
Concernant la famille du Premier ministre, après investigation, quatre de ses enfants ont postulé pour des logements de type F5. Seul un de ses enfants, un fonctionnaire qui réside en Côte d’Ivoire, a postulé pour un F3. Certains ont prétendu que ce sont six ou sept membres de sa famille qui ont postulé pour des F3, c’est-à-dire des logements sociaux, tout en essayant de nuire à l’image du Premier ministre, c’est quand même une manière de reconnaitre son intégrité morale puisqu’il se serait limité à des logements sociaux pour abriter les membres de sa famille. D’autres auraient été plus gourmands.
Et puis, les enfants du chef du gouvernement sont des Maliens comme tous les autres, des citoyens qui ont les mêmes droits (pas plus, pas moins) que les autres, et à qui rien n’interdit de postuler pour des logements, sociaux, de cadres ou de haut standing, construits pour des Maliens.
Correspondance particulière Cheick Tandina