Politique
Après l’attentat de San Bernadirno: Que le Mali retire son personnel non essentiel des USA
Publié le jeudi 17 decembre 2015 | Le Journal hebdomadaire
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Victime d’un complot international et d’une cabale médiatique sans précédent, le Mali est devenu l’homme malade de la communauté internationale à tord. Le citoyen lambda met cela sur le compte des autorités maliennes qui pêchent dans le domaine de l’information. Pourtant il ya des pays qui ont été plus touchés par la vague terroriste mais les chancelleries occidentales n’ont jamais parlé de rapatriement de personnels non essentiel.
Les régimes successifs du Mali ont toujours su préserver Bamako des attaques au plus fort des attaques rebelles et cela, il faut le mettre sur le compte de l’efficacité de nos forces armées et de sécurité. Aucune ambassade n’a jamais été prise en otage dans la capitale. Pourtant il ya eu des attaques meurtrières dans beaucoup de pays à travers le monde sans que les occidentaux ne parlent d’évacuation de personnels non essentiels.
L’attaque contre le journal satirique Charlie hebdo a indigné la communauté internationale au point qu’une marche a été organisée pour rendre hommage aux victimes. Plusieurs chefs d’Etat ont fait le déplacement. Les attaques coordonnées de Paris n’ont poussé aucun pays à évacuer son personnel non essentiel. L’attentat de San Bernardino est venu rappeler l’insécurité grandissante qui règne dans le pays de l’oncle Sam par conséquent le Mali aussi doit songer à évacuer son personnel non essentiel car en dix ans plus de 200000 américains ont été victimes de meurtre Quand Dar Es Salam et Nairobi ont été frappés par des attentats en 1998 qui ont fait plusieurs victimes, les USA ont immédiatement réagi en frappant des cibles au Soudan.
Aucune évacuation à l’ordre du jour. Au plus fort moment de la guerre civile en Angola les occidentaux ont toujours gardé des représentations diplomatiques dans le pays. Quand les rebelles ont fait leur entrée à Ndjamena en février 2008, les occidentaux se sont contentés de protéger leurs ressortissants. Mogadiscio qui est la capitale la moins sûr de l’Afrique y abrite pourtant plusieurs représentations diplomatiques. Il ya eu des prises d’otage en plein cœur de Niamey mais en aucun cas les Français n’ont parlé de l’évacuation de leur personnel non essentiel à cause semble t-il de l’odeur de l’uranium.
Le territoire tunisien a été frappé à trois reprises, le musée du Bardo en plein cœur de Tunis, la ville balnéaire de Sousse, un bus de la présidence excepté les touristes qui ont diminué les visites les occidentaux n’ont pas parlé d’évacuation de leur personnel non essentiel. En Egypte on ne peut pas compter du bout des doigts le nombre des attentats. Dans le Sinaï il ya eu nombre d’attaques. L’action la plus spectaculaire a été l’attentat perpétré contre l’avion Russe de la compagne Metro jet.
A, l’époque où Alberto Fuji Mori dirigeait le Pérou il ya eu la prise d’otage de l’ambassade du Japon à Lima. Diable qui est derrière cette cabale médiatique contre le Mali ? La descente aux enfers pour le Mali a commencé quand le président Amadou Toumani Touré a amorcé un rapprochement avec les pays émergents. La part des entreprises françaises avait sensiblement diminuée, pour seule consolation la société SATOM s’est vu confier le chantier de la route Goumakoura Tombouctou.
Les chinois ont raflé le marché de plusieurs tronçons. L’Inde a eu le marché des tracteurs. Pour l’exploration pétrolière, ATT a sollicité la société australienne BARAKA, la société italienne ENI, la société algérienne SONATRACH. Ce qui n’a pas plus à Paris. A, l’époque le vent n’était pas favorable à la France pour punir le Mali.
Les relations se sont détériorées quand ATT a refusé de signer un document sur l’immigration, lequel document donnait libre cour à la France de refouler par vol charter et dans des conditions humaines les ressortissants maliens. Pire, Paris n’a pas digéré la soumission du président Alpha Oumar Konaré à l’égard du Colonel Kadhafi, une soumission qui s’est traduite par des voyages de ce dernier en violation de l’embargo imposé par les USA.
Pour les occidentaux le Malien Alpha Oumar a été le concepteur de l’Union africaine et Kadhafi le bailleur. Quand le printemps arabe à commencer, des manifestations ont été organisées un peu partout au Mali pour soutenir Kadhafi. Les drapeaux français et américains ont été brûlés Il fallait punir ces deux pays pour ce blasphème qui à long terme tirera des griffes des impérialistes le continent. C’est peut être, la raison qui a poussé les maîtres du monde à faire d’une pierre deux coups.
Badou S. KOBA
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