L’association des refoulés d’Afrique centrale au Mali (ARACEM), a célébré avec faste ce 18 décembre, la journée mondiale des migrants. L’association, à travers une conférence de presse, a fustigé l’attitude de deux poids deux mesures des dirigeants occidentaux concernant les quotas attribués aux refugiés syriens et marginalisant ceux des pays africains et définit le rôle de l’ARACEM dans l’orientation des immigrés.
Pour Pierre Yossa, à l’ARACEM, il n’est pas question de nationalité, puisque le parcours migratoire ne connait pas de nationalité. L’ARACEM accueille tous les migrants, les écoute et les prodigue des conseils. En sommes, c’est une équipe de 12 personnes qui composent le bureau de l’ARACEM, chargée de tout en œuvre pour donner de l’espoir à ces migrants. Aux dires de Yossa, le phénomène de la migration est parti de l’exode rural, qui est en fait un déplacement massif des jeunes vers la ville.
A l’en croire, avec le temps, l’exode est devenu l’immigration. Les jeunes ne se limitent plus à des pays voisins, ils veulent immigrer en Europe. A ses dires, les dirigeants occidentaux, voyant l’Europe se saturer, ont pris des sanctions, en multipliant les contrôles stricts et renforcés à la frontière et autres mesures. Encore qu’ARACEM décrie les violences faites aux immigrés africains.
M.Yossa note que des quotas ont été attribués aux immigrés Syriens, Afghans et autres en Europe, marginalisant du coup les Africains qui meurent tous les jours sur les côtes Libyennes. Pour rappel, il dira que ce sont les Africains qui ont construit l’Europe et les préoccupations des Africains doivent être prises en compte par les dirigeants occidentaux. En outre, il accuse les dirigeants africains pour leur immobilisme et leur inertie à se faire entendre.
A noter que l’ARACEM, sise à la Cité Unicef, accueille une dizaine de migrants des deux sexes.
Pachi Traoré