‘’ ...Au cas où cette crise perdure encore, l’Etat sera amener à prendre ses responsabilités’’
La crise au sein de la fédération de malienne de football (Femafoot) était au centre des questions orales de l’honorable Yaya Sangaré adressées au ministre des sports, Housseyni Amion Guindo le mardi 15 décembre 2015 à l’Assemblée nationale. Les travaux étaient présidés par le président du parlement Malien, l’honorable Issaka Sidibé en présence d’autres personnalités. Au cours de cette question orale, le ministre a souligné que l’Etat prendra toute sa responsabilité en retirant le mandant à la Femafoot au cas où la crise perdure.
« Quelles sont les origines ou les causes réelles de cette crise qui secouent le football malien depuis le début de l'année ? Quel est le rôle que vous avez eu à jouer, en tant que ministre de tutelle dans la résolution de cette crise qui n'a que trop duré ? N'est-il pas temps pour le Gouvernement de siffler la fin de la recréation dans ce milieu dont le comportement contraste avec les performances de nos jeunes et talentueux joueurs ?
Allons-nous en rester là ou qu'allez-vous faire pour régler définitivement ce bicéphalisme à la tête de la fédération nationale de football ? », Voila autant de questions posées par l’honorable Yaya Sangaré, député élus à Yanfolila sous les couleurs de l’Adema Pasj. Dans ses éléments de réponse, le ministre des sports, Housseini A Guindo a fait savoir la crise que traverse aujourd’hui le football malien prend sa source dans les conditions de la tenue de l’Assemblée Générale de Mopti les 7 et 8 octobre 2013, qui a vu l’élection de Mr Boubacar Baba DIARRA. « Cette crise découle surtout des incidents qui ont émaillé l’Assemblée Générale Ordinaire du lundi 10 janvier 2015 de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT).
Ainsi, les causes de la crise peuvent se résumer au problème de scrutin de liste à la suite de l’Assemblée Générale ténue les 7 et 8 octobre 2013 à Mopti, aux désaccords nés de l’Assemblée Générale Ordinaire du lundi 10 janvier 2015 avec ses incidents, qui ont eu pour conséquence, le refus par certains clubs de jouer la 6ème journée, suivi de la relégation en 2ème division de quatre clubs (le COB, le DAC, le CSK, l’Avenir Club de Tombouctou) et la radiation plus tard de certains membres de la fédération. Je voudrais, vous précisez de prime à bord, en tant que ministre, mon rôle n’est pas de gérer ou d’administrer le football. Cette mission et cette responsabilité incombent à une fédération qui agit par délégation et suivant mandat de l’Etat..
Dès lors, la vocation de l’Etat, n’est ni d’interférer, ni de s’immiscer », a dit le ministre. Avant de préciser que plusieurs médiations ont été menées par plusieurs personnes, directement en rapport avec le football ou le sport en général. « je suis tenu à une neutralité dans ce genre de situation, mais au cas où cette crise perdure encore , l’Etat sera amener à prendre ses responsabilités sur la base des dispositions pertinentes du décret n°98-215/P-RM du 02 juillet 1998 régissant les activités physiques et sportives, en son article 44 et celles de l’Arrêté n°98-1574/MS-SG du 28 septembre 1998 fixant les conditions d’attribution et de retrait de la délégation de pouvoirs aux délégations sportives », a-t-il dit.
A l’en croire, l’Etat ne reconnait que la fédération dirigée par l’inspecteur Général de la police Boubacar Baba DIARRA. Dans ce cadre, poursuit-il, c’est à lui de régler la crise au sein de la fédération en tant que 1er responsable du football malien et représentant de l’Etat en vertu du mandat à lui, conféré par l’Etat. Par ailleurs le ministre indique qu’il a le devoir de retirer le mandat à la Femafoot si les agissements sont de nature à compromettre la bonne gestion de football. « Mais en retirant le mandat à la Femafoot, le Mali allait être suspendu et l’équipe malienne allait être exclut à certaines compétitions. Je ne souhaiterai pas en arrivé à ce point. Un crise n’est jamais mineur au sein du football », a dit le ministre.
Aguibou Sogodogo