Pour répondre aux questions orales adressées par l’honorable Yaya Sangaré député élu à Yanfolila sur la crise qui secoue le football malien, le Ministre des Sports Housseini Amion Guindo était Mardi dernier devant les députés à l’AN. Dans ses réponses, Poulo a éclairé l’opinion nationale sur le sujet, mais en s’abstenant de lever le voile sur certains détails eu égard à la médiation en cours et dont les deux parties sont sur le point de conclure.
Des questions allant des causes et origine de la crise du football, en passant par le rôle joué par le département dans la résolution, le bicéphalisme au sein de la FEMAFOOT, le coût des participations du Mali aux phases finales (CAN et Coupe du monde) sur le budget de l’Etat et combien elles rapportent à notre pays en termes de retombées financières… Tels étaient entre autres préoccupations des interpellateurs.
Dans sa réponse le Ministre des sports, M Housseini Amion Guindo dira que la crise que traverse aujourd’hui le football malien prend sa source dans les conditions de la tenue de l’Assemblée générale de Mopti les 7 et 8 Octobre 2013 qui a vu l’élection du Général Boubacar Baba Diarra. Cette crise découle surtout des incidents qui ont émaillé l’AG ordinaire du Lundi 10 Janvier 2015 de la FEMAFOOT avec pour conséquences le refus par certains clubs de jouer la 6ème journée, suivi de la relégation en 2ème division de quatre clubs (COB DAC CSK Avenir Club de Tombouctou) et la radiation plus tard de certains membres de la FEMAFOOT.
Aussi, de rappeler les différentes médiations menées par le Pr Dioncounda Traoré Ancien Président de la Transition, Habib Sissoko Président du CNOSM, l’Assemblée nationale, le CNJ, l’UJMMA, les leaders religieux entre autres… Ces médiations n’ont pu venir à bout de la crise qui perdure au point de compromettre l’organisation des compétitions nationales et la participation aux compétitions internationales.
Aussi d’ajouter que pour la préparation des équipes nationales aux différentes phases finales, l’Etat a déboursé, rien que pour le football, la somme de 734.424.400 FCFA en 2015 pour assurer la participation de nos équipes dans les compétitions nationales, africaines et internationales. Un montant qui représente plus de la moitié du budget alloué au département.
Pour la CAN senior en Guinée Equatoriale, le coût de la préparation de la participation de l’équipe nationale seniors de football est de 856 622 000FCFA dont 226 798 721 FCFA pour l’hébergement et la restauration et 289 323 279 F CFA pour le transport international et 340 500 000FCFA pour les différentes primes.
En ce qui concerne la CAN Junior au Sénégal, le coût de la préparation et de la participation de l’équipe nationale des juniors de football est de 140 250 000FCFA dont 86 450 000 FCFA pour l’hébergement et la restauration, 23 300 000FCFA pour le transport international, et 30 500 000F CFA pour les intéressements des joueurs et e l’encadrement technique.
CAN de football Cadet au Niger : le coût de la préparation et de la participation de l’équipe nationale des cadets de football est de 175 220 000 FCFA dont 115 010 000 FCFA pour l’hébergement et la restauration, 31 710 000FCFA pour le transport international et 28 500 000FCFA pour les intéressements des joueurs et l’encadrement technique.
Coupe du monde Junior en Nouvelle Zélande : le coût de la préparation et de la participation de l’équipe nationale des Juniors de football est de 664 147 400FCFA dont 43 858 700 FCFA pour la restauration et l’hébergement ,7288 700FCFA pour le transport international et 613 000 000FCFA pour les intéressements des joueurs et de l’encadrement technique.
Coupe du monde football Cadet au Chili : le coût de la préparation et de la participation de l’équipe nationale des cadets de football est de 790 485 000FCFA dont 124 959 000FCFA pour l’hébergement et la restauration, 5 525 000FCFA pour le transport international et 660 000 000FCFA pour les intéressements des joueurs et l’encadrement technique.
Selon Poulo, le sport est la seule activité autour de laquelle tous les acteurs, toutes les couches sociales se retrouvent avec le même idéal: le Mali.
Toumani Coulibaly
Source: La Sentinelle