Banques : LA BOA Mali sera cotée à la BRVM

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Publié le samedi 19 decembre 2015 | L’Essor

© aBamako.com par A.S
Augmentation du capital de la BOA
Bamako, le 18 décembre 2015 la BOA fait sa rentrée dans la BRVM

L’établissement bancaire sera la première entreprise malienne qui permettra à nos compatriotes de s’enrichir en plaçant leur argent en bourse
L’événement a un côté historique. Azalaï Hôtel a abrité hier la cérémonie de lancement de l’opération publique de vente des 400.000 actions mises sur le marché par la Bank of Africa (BOA). Celle-ci signe ainsi son entrée dans la cotation de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).
La cérémonie était présidée par le ministre de la Promotion de l’investissement et du Secteur privé, Me Mamadou Gaoussou qui avait à son côté son collègue de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra. Elle s’est déroulée en présence du président du conseil d’administration de la BOA, Paul Derreumaux, du directeur général de la BOA Mali, Bouchaib Fachar, du directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan, Amenové Edoh Kossi. L’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani et de nombreux représentants du personnel de la BOA Mali étaient là pour être les témoins privilégiés du choix majeur opéré par la banque.
A compter du 17 décembre et ce jusqu’au 15 janvier 2016, 400.000 nouvelles actions sont proposées à la vente. L’opération a pour but d’ouvrir le capital de la BOA en vue d’une introduction à la cote de la BRVM. Les actions sont proposées au prix unitaire de 22.500 Fcfa pour toutes personnes physiques ou morales autres que celles spécifiées dans la catégorie 2 et de 19.000 Fcfa pour le personnel de BOA Mali et des entités du Groupe Bank of Africa pour la catégorie 2. Le montant global de l’opération est estimé à 8,790 milliards Fcfa. Les souscriptions peuvent se faire aux différents guichets des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et auprès des guichets de la BOA Mali. Environ 340.000 actions ont été réservées à l’achat pour le grand public, 40.000 actions pour le personnel de la BOA et 20.000 pour le personnel des autres entités du Groupe BOA. La date de jouissance des actions court dès le 1er janvier 2016.
A la fin de l’opération de vente des actions, la BOA Mali sera la toute première société malienne à être cotée sur le marché de la BRVM. Ce dont se réjouissent tout naturellement les initiateurs de l’opération. L’opération a été vivement saluée par le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra. Ce dernier relèvera que l’établissement bancaire sera la première entreprise et la toute première banque maliennes qui va voir inscrire ses actions cotées sur le marché de la BRVM. « L’opération démontre si besoin est que nous avons une banque qui est dans l’air du temps, une banque qui a pris ses racines en1982 ici même à Bamako dans cet établissement hôtelier et qui a donné naissance au Groupe BOA ».
INNOVANTE ET PROMETTEUSE. Le ministre a salué tout le personnel de la BOA qui a abattu un immense travail de qualité et de transparence, afin de se positionner sur le marché de la BRVM. Il a invité les entreprises et les autres banques à emboîter le pas à l’établissement pionnier. La décision de la BOA est un exemple à suivre, mais aussi une opportunité d’élargissement de l’investissement dans plusieurs domaines comme les valeurs mobilières qui est un secteur méconnu au Mali, a soutenu Mamadou Igor Diarra.
Me Mamadou Gaoussou Diarra a abondé dans le même sens en disant que n’entre pas à la BRVM qui veut. La BOA Mali vient de donner la preuve de sa crédibilité et de sa performance. Désormais, a soutenu le ministre, les Maliens pourront faire fortune en plaçant leur argent en bourse. Ce qui sera certes une pratique financière nouvelle, mais également innovante et prometteuse.
Pour le président du conseil d’administration de la BOA Mali, Paul Derreumaux, l’augmentation du capital par cette opération entre dans le cadre d’une stratégie conduite par le Groupe BOA depuis plus d’une décennie, celle de faire admettre progressivement ses filiales à la cote de la BRVM et devenir un acteur majeur du marché financier régional de l’UEMOA. Les objectifs visés par la vente sont, entre autres, le renforcement des moyens financiers de la banque pour la poursuite de son développement, l’amélioration et la consolidation des ratios prudentiels édictés dans la réglementation bancaire. La liquidité des titres dès l’introduction en Bourse et une meilleure valorisation de la société et de ses actions, l’amélioration de la notoriété de la Banque et la promotion d’un actionnariat africain figurent également les ambitions poursuivies.
Paul Derreumaux a concédé que le chemin a été long et parfois marqué de ralentissements et d’embûches. Mais, a-t-il assuré, aujourd’hui la banque est capable d’affronter toutes les concurrences et œuvre chaque jour pour hausser encore tous les standards de ses actions aux meilleurs niveaux africains.
La BOA Mali rejoindra bientôt les cinq autres homologues de l’espace UEMOA à savoir celles du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Sénégal. Ces dernières figurent parmi les titres les mieux appréciés et valorisés de la Bourse d’Abidjan. Amenové Edoh Kossi a salué l’engagement, la détermination et la volonté affirmée des fondateurs et dirigeants du Groupe BOA à non seulement hisser leur société au niveau des standards internationaux les mieux partagés, mais surtout à matérialiser l’ancrage national de leurs filiales par un actionnariat public.
Le directeur général de la BOA Mali, Bouchaib Fachar, s’est félicité de son côté des résultats financiers satisfaisants de son Groupe. Il a révélé que le total bilan de la Banque est en constante évolution sur la période 2012-2014 et enregistre un taux de croissance 22,2%. Le produit net bancaire a, de son côté, enregistré sur la même période 8,9% de croissance. Le résultat net s’établit à 49 milliards Fcfa en fin 2014 contre 27 milliards Fcfa en fin 2012. Ce qui représente une croissance annuelle moyenne de 34,6%.
M. COULIBALY