Carthage (Tunisie) - La Tunisie s'est dite opposée par principe à toute opération militaire non-africaine sur le continent, au moment où la France mène une intervention armée au Mali contre des combattants islamistes, a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik
Abdessalem.
"Nous considérons que les problèmes qui se posent en Afrique doivent être
résolus dans un cadre africain", a-t-il déclaré, commentant l'intervention
française au Mali.
"D'une façon générale, nous sommes contre une intervention étrangère dans
tous les cas de figures", a ajouté le chef de la diplomatie tunisienne, issu
du parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement tunisien.
Paris a déployé quelque 750 hommes au Mali et compte porter à 2.500 le
nombre de ses soldats pour combattre des forces jihadistes. Cette opération a
été montée à la demande des autorités maliennes en attendant la formation
d'une force africaine.
Le président tunisien Moncef Marzouki s'était déjà gardé le week-end
dernier d'apporter son soutien à l'intervention française, indiquant qu'il
aurait "préféré une solution politique négociée".
Il cependant jugé que le nord du Mali, sous contrôle des jihadistes, était
aussi un danger pour la Tunisie, notamment car le pays était devenu "un
corridor" pour approvisionner les forces islamistes en armes.
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