L’armée malienne et les soldats français ont engagé depuis jeudi une offensive contre les terroristes d’Aqmi et leurs alliés du Mujao et d’Ansar Dine. Au cinquième jour de l’opération serval, les islamistes ont évacués les grandes villes du nord à savoir Gao et Tombouctou. Une situation qui réjouit les ressortissants de ces localités refugiés à Bamako. Des réfugiés qui espèrent regagner au plus vite leurs régions d’origines.
Apres neuf mois d’attente et d’impatience, l’espoir renaît chez les milliers de déplacés originaires du nord-Mali qui vivent actuellement à Bamako. C’est avec intérêt qu’ils suivent l’évolution de la situation militaire sur le théâtre des opérations. Et les nouvelles en provenance du front leur donnent du boom au cœur. Ces déplacés ont hâte de regagner leur localités d’origines. C’est le cas Moussa Maiga, fonctionnaire, la quarantaine révolue qui vit à Bamako depuis mars 2012, avec sa femme et ses quatre enfants. « Gao me manque énormément. J’ai toute ma vie là-bas. Avant la guerre, il y faisait bon vivre. Le coût de la vie n’est pas élevé. J’ai même pu construire deux maisons. J’espère que l’armée malienne, les français et la communauté réussiront à chasser ces occupants de notre terre », affirme Moussa.
Tout comme lui, Samba Touré peut pousser un ouf de soulagement. Originaire de Niafounké dans la région de Tombouctou, cet informaticien veut retrouver rapidement les siens. « J’ai toute la famille à Niafounké. Et les nouvelles en provenance du nord sont bonnes. Les jeunes commence à fumer, à faire du thé. Les femmes ne portent plus la buqua. C’est le début de la délivrance pour nos parents qui ont souffert le martyre », se réjouit Samba.
Mohamed Ag Aguissa est quant à lui un peu prudent. Pour cet enseignant natif de Menaka dans la région de Gao, les islamistes armés ont une forte capacité de résistance qu’il ne faut pas sous-estimer. « Je crains aussi pour les parents restés là-bas. Il doivent pas être les victimes collatérales de cette reconquête du nord-Mali », soutient-il. Pour ce faire Mohamed, Moussa et Samba appellent les maliens à plus de solidarité et de cohésion dans ce tournant décisif de l’histoire de leur pays. Pour eux, il faut rester souder derrière l’armée et ses alliés. Cela afin de libérer le septentrion malien des mains d Aqmi et de ses alliés. Harouna Fomba
