PARIS - Jean-Yves Le Drian s`est rendu mardi matin au centre de commandement des opérations aériennes, situé dans le quartier Balard à Paris, pour suivre l`évolution des opérations militaires au Mali, où les Rafale et Mirage 2000 français poursuivent leurs raids sur les positions des jihadistes.
Le ministre de la Défense s`est fait présenter le dispositif aérien mis en place depuis vendredi, qui compte désormais une dizaine d`avions de combat et autant d`appareils de ravitaillement et de reconnaissance basés à N`Djamena.
"Je tenais à venir parce que c`est par des engagement aériens qu`a commencé notre intervention sur le Mali. Nous avons agi avec une extrême rapidité et efficacité pour mettre en place un dispositif qui abouti à une posture qui commence à devenir favorable", a-t-il estimé au cinquième jour de l`opération française.
Quatre Rafale et six Mirage 2000 conduisent chacun en moyenne une mission par jour sur le Mali depuis leur base tchadienne, a indiqué à l`AFP le chef d`état-major de l`armée de l`air, le général Denis Mercier.
Interrogé sur un renforcement éventuel du dispositif aérien, il a estimé que les moyens déployés permettent déjà "une vraie couverture" de la zone de conflit. "Après, nous nous adoptons aux opérations", a-t-il ajouté.
L`aviation de combat frappe des cibles désignées à l`avance ou d`"opportunité", comme des pick-up armés avec lesquels se déplacent les combattants islamistes, en soutien des troupes au sol, notamment de l`armée malienne.
Le nombre de soldats français au Mali, actuellement d`environ 750, devrait être porté progressivement à environ 2.500, selon l`entourage du ministre.
"Le président de la République a estimé qu`il fallait agir tout de suite. Il a fallu monter en puissance assez rapidement, ça a été fait", a assuré M. Le Drian, qui s`est longuement fait présenter le déroulement de la première mission des Rafale ayant conduit dimanche des raids sur des centres d`entraînement et de commandement des islamistes près de Gao (nord).
Selon l`armée de l`air, deux appareils de reconnaissance Atlantique 2 basés au Sénégal participent au dispositif français, ainsi que le système satellitaire d`observation de la Terre Pléiades, mis en orbite début décembre.