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Guerre au Mali : Quand les hésitations d’Alger conduisent au chaos
Publié le mardi 15 janvier 2013  |  Le Reporter


M.
© Autre presse par DR
M. Abdelkader Messahel , le ministre algérien délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines
Le ministre algérien délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines


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L’Algérie doit avoir mal à la conscience au vu des derniers événements. Ce sont en effet ses hésitations qui ont conduit à la situation actuelle au Mali où des jihadistes ont tenté la semaine d’étendre leurs tentacules jusqu’au sud. Et nombre d’Algériens ne s’en cachent plus. D’après le Directeur de la Publication du Journal El Watan, quotidien algérois, «Les diplomates algériens se sentent trahis par les représentants des groupes maliens».




Abdul Aziz Bouteflika, président de l’Algérie
La tendance trop prononcée d’Alger pour une solution politique négociée à la crise au nord du Mali, aura vraisemblablement retardé le processus de libération des régions de Tombouctou, Gao et Kidal. On sait que, depuis le début de cette crise, elle a toujours soutenu cette position, à l’opposé du monde entier. L’Algérie était même parvenue à faire aligner les Etats Unis sur cette position, et bien d’autres pays africains (notamment la Mauritanie, le Tchad). Et la France, tout dernièrement après la visite du président français à l’Alger. Au final, tout ce temps a été mis à profit par les groupes armés qui occupent le nord, pour se renforcer et préparer à attaquer le sud du Mali.

Aujourd’hui, beaucoup d’observateurs et spécialistes des questions stratégiques estiment que les derniers développements de la situation au Mali, caractérisés par une brusque accélération de la guerre, sont à mettre au compte des hésitations de l’Algérie. Laquelle a récusé de se mettre dans la dynamique d’une guerre implacable contre les terroristes et autres jihadistes. La preuve, c’est leur enfant chouchou se bat aujourd’hui aux côtés de ceux qui ont attaqué les positions de l’armée malienne à Konna, mais aussi à Diabaly dans la matinée d’hier. L’échec de la formule d’Alger est reconnu aujourd’hui un peu partout à travers le monde. Et même, en Algérie, où des observateurs n’hésitent plus à dire que les diplomates algériens se sentent trahis par les groupes armés du Mali.

C’est en tout cas ce que le Directeur de la Publication de El Watan, Omar Belhouchet, a expliqué hier au micro de RFI. Il estime, après avoir noté les efforts de l’Algérie sur la voie politique, que «Mais tout ça, finalement, a été complètement mis de côté. Les diplomates algériens aujourd’hui se sentent trahis par les représentants d’un certain nombre de groupes maliens. Et il est clair que tout ce temps a été mis à profit de la négociation, pour que les groupes terroristes se réorganisent, se préparent. Et on l’a vu, à la surprise générale d’ailleurs, il y a eu cette volonté d’aller occuper Bamako. Et ça aurait été une catastrophe pour le centre du Sahel».

De fait, que tout son effort dans le sens d’un règlement politique de la crise au Mali, ne la disculpe point de ses responsabilités dans la situation actuelle. Peut-on réellement croire que l’Algérie, dont le leadership est incontesté dans la zone, s’est laissée facilement bernée par les groupes terroristes qui sévissent au Nord du Mali ? Est-ce possible que l’Algérie ne s’est point doutée qu’il fallait d’abord utiliser des armes dissuasives pour emmener ces terroristes à renoncer à leur dessein machiavélique ? Bien sûr que oui. Il semblerait qu’ils se reprochent quelque chose, puisqu’ils n’hésitent plus à parler de trahison de la part des groupes armés maliens. Et légitiment l’intervention des forces françaises au Mali. Reste que les Maliens doivent en tirer toutes les conséquences.

Dioukha SORY

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