Dans un entretien accordé à nos confrères de Jeune Afrique, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a non seulement défendu son bilan à mi-mandat mais aussi déclaré la guerre à Iyad Ag Ghali, le chef d'Ançar Dine, toujours insaisissable.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita affirme dans cette interview que Iyad Ag Ghali est l’ennemi du Mali et il doit être traité comme tel.
La sécurité et la préservation de l’unité du pays restent les préoccupations majeures du président IBK. «Pour un attentat commis, nous en déjouons dix», soutient-il avant de poursuivre : «Les groupes jihadistes ont été émiettés et poussés dans leurs retranchements.»
S’agissant du Front de libération du Macina de Amadou Koufa, IBK rassure. «La réputation de ce Front est surfaite. Il est vrai qu’il a fait quelques coups de main et assassiné deux ou trois imams, mais il est clair que ce Koufa -dont on ignore s’il est vivant ou pas- n’est qu’une franchise d’Iyad Ag Ghali, rien de plus. Iyad a rejeté l’accord de paix d’Alger. Il en assumera toutes les conséquences.»
Le chef de l’État estime par ailleurs que l’armée se porte mieux et est davantage apte à protéger les Maliens. Lors de l’attentat contre le Radisson Blu à Bamako, le 20 novembre, «nos forces spéciales ont fait l’essentiel du travail avec professionnalisme», juge-t-il. «Notre armée retrouve sa fierté. Ce n’est pas négligeable.»
Rassemblés par Fombus