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Au rythme des indiscrétions : Le PM très fâché contre Bathily
Publié le lundi 21 decembre 2015  |  le temoin
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




Connu pour son sang-froid et sa grande maîtrise de soi, le Pm Modibo Keita, à en croire nos confidences, n’a pas pu s’empêcher de sortir de sa réserve, la semaine dernière, après le passage catastrophique de son ministre des Domaines et des Affaires foncières à l’Assemblée nationale. Convié pour s’expliquer sur les proportions inquiétantes que prend son approche quant à la gestion domaniale dans le pays, Mohamed Ali Bathily ne s’est pas limité à prêter le flanc en engageant un bras-de-fer contre-productif avec les élus, y compris ceux de la majorité présidentielle. Il a également versé dans une délation inédite et tous azimuts en se prononçant sur deux brûlantes questions : l’une, en rapport avec les démolitions à Souleymanebougou, lui a donné l’occasion de botter en touche.

Tout en prétendant assumer la démarche, l’ancien Garde des Sceaux reconnaît en avoir endossé la responsabilité au nom d’une solidarité gouvernementale sans en bénéficier lui-même. Autrement dit, Bathily considère comme un lâchage, le fait d’avoir été abandonné à la vindicte populaire pour une option qui n’était pas le sienne. De même, il semble regretter d’avoir injustement endossé la libération de certains terroristes sans aucune forme, dans le cadre du processus de pacification du Nord-Mali. Ses jérémiades et déballages lui ont coûté la disgrâce auprès du chef du gouvernement qui, semble-t-il, ne lui a pas caché sa déception.

Quand les tracteurs ne font plus la gloire d’IBK



La visite du président de la République en 4e Région du Mali aura vécu. Elle a donné lieu à des larmes de joie et de déceptions, occasionné des exultations ainsi que des malaises. Elle a aussi été l’occasion des inaugurations usurpées et des promesses de réalisations futures, donc de nouveaux espoirs. Curieusement, parmi les acquis comptabilisés dans les actifs du mandat d’IBK, nul n’a été témoin d’une allusion faites quant aux tracteurs massivement distribués aux paysans lors de la fête de l’Indépendance.

De nombreux observateurs s’interrogent sur les raisons d’un tel black-out sur un produit qui naguère faisait la gloire des plus hautes autorités et de surcroît dans une zone à vocation rurale par excellence. De quoi s’interroger aussi si les sonnettes d’alarme de l’opposition n’étaient pas passées par-là.

En effet, les pompeuses annonces autour de la distribution des tracteurs avaient été systématiquement rabrouées par les dénonciations du Parena d’un marché passé dans le dos du paysan et non à son profit comme le prétendent les hautes autorités. La question ayant finalement échoué sur la table du Vérificateur, il est difficile que le produit mis en doute fasse la fierté du régime au point d’être brandi par le président de la République en personne. Là où ils devaient figurer parmi les actifs, les acteurs sont devenus du coup des passifs.

Le Malaise dans l’armée revient au galop

Chassez le naturel, il revient au galop, dit-on. La maxime est d’autant plus vraie pour l’armée que les rangs semblent n’avoir tiré aucun enseignement des errements que le pays a payés au prix de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. La débandade suivie de la crise de 2012 est passée par-là. Et, depuis le putsch du 22 Mars, la chaîne de commandement en lambeaux a visiblement du mal à s’en remettre, avec la même perte progressive de crédibilité de la hiérarchie des subalternes.

C’est en fait une méfiance qui se cristallise dans les présomptions des autres que les uns vivent à leurs dépens. Il n’est pas si rare d’entendre susurrer que des hauts gradés se partagent et détournent pour eux et leur famille les moyens destinés aux pauvres soldats de rang. Bref ! Les mêmes chansons mélancoliques qu’on avait l’habitude de ressasser à Kati pour justifier le refus de mourir au front pour le seul confort de généraux repus dans leurs chambres climatisées. Le malaise est en définitive latent et risque d’affecter à nouveau la motivation au sein d’une armée malienne à peine reconstituée. Quoique le contexte soit différent avec la signature d’une paix avec les mouvements armés.

La Rédaction


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