Attentat du Radisson, réforme de l’armée, port du voile intégral, Sanogo, ATT… Le président malien dresse le bilan de son action à mi-mandat. Et répond sans ambages à ses détracteurs. Grande interview.
«Mon honneur n’est pas à jeter aux chiens », lançait un Ibrahim Boubacar Keïta manifestement ulcéré à la une de J.A., il y a une année et demie, au cœur de la tourmente médiatique suscitée par la révélation de ses liens avec l’homme d’affaires Michel Tomi. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts du fleuve Niger : IBK a été reçu à Paris fin octobre pour une rare visite officielle d’État, des jihadistes ont pris d’assaut l’hôtel Radisson Blu de Bamako et le président malien est redevenu pour les médias un allié fidèle dans le combat contre le terrorisme international. Retour à l’essentiel, en quelque sorte. Même si, au Mali, une opposition pugnace ne cesse de remettre en question sa gouvernance et pointe les aléas de l’application de l’accord de paix d’Alger signé il y a six mois entre le pouvoir central et les groupes armés du Nord, le maître du palais de Koulouba se veut désormais, du haut de ses 70 ans, aussi serein qu’au premier jour.
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