«Le Document de résiliation de la Convention de Concession de Transrail, on le rejette. Mais on a fait une proposition, même s’il n’y a pas eu de dialogue. S’ils veulent faire une nouvelle concession, ils n’ont qu’à partir sur des bases saines».Tel est l’avis du Secrétaire général de l’Union des Syndicats Uniques des Travailleurs du Rail (Ustrail), Abdoulaye Berthé.
L’Ustrail a tenu une Assemblée générale d’information mardi dernier pour dégager sa position face à la résiliation de la Convention de Concession de Transrail et appuie la Direction générale actuelle.
Selon le syndicat, il faut un nouveau schéma pour que Transrail puisse marcher. L’ancien, la concession intégrale, a échoué suite à des difficultés. Les deux Etats signataires, la Banque mondiale, les bailleurs de fonds, les concessionnaires et les partenaires sociaux se sont retrouvés à Dakar, le 12 mai 2010, tracé un schéma institutionnel pour la sortie de crise et mis en place deux sociétés de patrimoine au Mali et au Sénégal.
De 2010 à nos jours, rien n’a été fait dans ce schéma, selon Abdoulaye Berthé. S’il faut en attribuer la faute à quelqu’un, c’est aux Etats Transrail, parce qu’on ne peut pas signer un document en 2010 et que, jusqu’en 2015, rien n’ait été fait.
Le 16 décembre 2014 a été signé un papier entre le Mali, le Sénégal et l’actionnaire de référence à Paris, pour adopter un nouveau schéma institutionnel Il ressort du document, selon le SG de l’Ustrail, «qu’il faut une période transitoire de 2 ans, c'est-à-dire le temps de mettre en place le schéma institutionnel».
Toujours selon lui, il avait également été demandé d’ouvrir des négociations avec l’actionnaire de référence. «A notre étonnement, les Sénégalais ont quitté l’Afrique du Sud, accompagnés d’un certain nombre de Maliens, pour venir demander et signer la résiliation du contrat, le 7 décembre 2015, par le Fait du Prince» a conclu Abdoulaye Berthé.
Adama Bamba
Source: 22 Septembre