«Vous devez pousser à ce que les réformes se fassent le plus rapidement possible. Sans réformes il n’y a pas d’impulsion de l’économie dans le pays. L’Etat lui-même a besoin de réforme aujourd’hui» a déclaré Mamadou Sinsy Coulibaly, Président du Conseil National du Patronat du Mali, au cours de la cérémonie d’ouverture de la 4ème Assemblée Générale Ordinaire du GPAC, le Groupement professionnel des agences de communication, le vendredi 18 décembre dans la salle de conférence de DFA Communication.
C’était en présence de Cheick Oumar Maiga, Secrétaire général du ministère de la Communication, du Président de la Haute Autorité de la Communication, Fodié Touré, du Président du GPAC, Moustapha Diop et de plusieurs patrons d’agences.
Le Président du GPAD a fait un exposé liminaire sur la situation des agences de communication au Mali. «Aujourd’hui, des acteurs étrangers investissent dans les métiers de la communication au Mali, alors que les pays de la sous-région ont trouvé des mécanismes pour contrôler et limiter l’accès à leurs marchés».
Moustapha Diop a également interpellé le ministre de tutelle pour l’adoption d’une loi sur la réglementation du domaine. «Aujourd’hui, tout citoyen, de quelque profil ou niveau scolaire qu’il soit, peut créer une agence de communication. Nous comptons sur votre leadership pour qu’un texte soit adopté par l’Assemblée Nationale. Il faut protéger les entreprises nationales et les faire évoluer dans un milieu où la concurrence est saine. C’est le seul gage de développement durable des entreprises locales, fortes, capable de compétir ici et à l’international».
Le Président du CNPM a lui aussi plaidé pour un encadrement urgent du secteur. «Vous devrez pousser à ce que les réformes se fassent le plus rapidement possible » a-t-il dit, avant d’inviter les membres de la GPAC à se mettre à jour pour les cotisations et à participer plus nombreux aux réunions qu’ils organisent.
Le Secrétaire général du ministère de la Communication, après avoir justifié l’augmentation des tarifs publicitaires de l’AMAP, a invité le GPAC à donner du temps au temps avant la mise en œuvre de certaines décisions.
Quant au Secrétaire général du GPAC, Sidi Danioko, il a présenté les activités menées par la corporation, celles qui sont en cours et les perspectives. Il a demandé à ce que chacun réfléchisse au chiffre 300, le nombre d’agréments délivrés par les autorités maliennes, dont seules 63 agences sont membres du GPAC.
Dans un pays aussi riche que la Côte d’Ivoire, les chiffres tournent autour de 70 agences, a-t-il déploré, avant de rappeler que le GPAC a été créé le 28 juin 2010, avec 36 agences et qu’il est géré par un bureau de 9 membres, élus pour 4 ans.
Mohamed Naman Keita