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Action gouvernementale : Des ministres complexés
Publié le lundi 21 decembre 2015  |  Le Pouce
Premier
© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.




Le programme politique pour lequel le président IBK a été élu, manque de visibilité. Et l’attitude de certains ministres, n’apporte aucune solution et ne contribue pas à résoudre le problème.
Si le président IBK a été élu, en 2013, avec plus de 70% des suffrages, c’est qu’il représente un réel espoir pour la majorité des Maliens. Mais, après deux ans d’exercice, son projet politique manque de visibilité, à cause d’une majorité présidentielle peu/pas inspirée et d’une équipe gouvernementale beaucoup plus soucieuse de son maintien que de l’aboutissement du programme politique du président IBK.
Les sorties du président IBK sur la question, sont alarmantes quand il demande à sa majorité de défendre plus le bilan, « faits contre dires ». Si les partis politiques qui composent la majorité présidentielle, sont peu inspirés, c’est que l’action gouvernementale ne constitue pas en elle, une source d’espoir pour les populations partagées entre une opposition qui surfe sur les contestations et un pouvoir incarné par un seul homme en la personne de IBK.
Le drame de l’action gouvernementale, c’est le fait des ministres trop complexés face à un président de la République à qui ils croient qu’ils doivent tout pour les avoir fait « ministres ». Ils se transforment alors en « béni-oui-oui » qui ne prennent aucune initiative de peur de « fauter » ou de « mal faire » et d’attirer sur eux la colère du chef.
Un ministre est ministre selon le mérite. La capacité doit être le seul critère de nomination. Et, une fois nommé ministre de la République, on ne doit pas vivre avec la peur d’être, un jour, démis de ses fonctions. Faire de la fonction ministérielle, une profession, un métier dont on a peur d’y être renvoyé, vous amène à considérer le président de la République comme un « chef » qu’on ne contrarie pas. Par conséquence, on ne l’aide pas et on n’aide pas la République.
Pour réussir, le président IBK doit se doter d’un gouvernement inspiré, décomplexé, capable d’apporter des solutions aux problèmes posés. « En déclarant à Bla lors de sa récente tournée à l’intérieur du pays, que « nous ne sommes pas venus au pouvoir pour porter des grands boubous et nous promener », IBK envoie une fois de plus une flèche à l’endroit de ses ministres et cadres politiques qui gravitent autour de lui et qui se prévalent de l’étiquette « majorité présidentielle ». On peut toujours changer les hommes, mais pourquoi le faire si c’est pour revivre la même chose ? Manquons-nous de cadres valables ?
Nous osons croire que non et préférons mettre en cause le mode de casting. A quand le prochain remaniement et quel sera le critère de nomination ?
Tièmoko Traoré
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