L’affaire d’exécutions extrajudiciaires de bérets rouges par la junte de Kati en mai 2012 devrait connaître ce jour un premier tournant. De sources judiciaires, l’ex-DG de la Sécurité d’Etat, l’ancien ministre de la Défense et l’ex-chef d’état-major sous la transition seront fixés sur leur sort.
Le général Yamoussa Camara, soutenu par des barons du parti présidentiel, et les généraux Ibrahima Dahirou Dembélé et Sidi Touré sauront ce jour s’il sera retenu contre eux l’accusation de tentative de dissimulation de crime : en cherchant à inclure les noms de bérets rouges tués dans une liste de militaires à déployer au nord.
En tout cas, le parquet a déjà requis un non-lieu pour ces trois officiers généraux qui espèrent voir la chambre d’accusation rendre un verdict dans ce sens ce 22 décembre 2015. Du côté des parents des victimes comme du côté des avocats et soutiens de l’ex-junte, on a multiplié ces jours-ci les sorties médiatiques pour dénoncer des dysfonctionnements de la justice.
On s’attend dès lors à un emballement médiatique à partir de cette première décision de justice dans l’affaire dite des bérets rouges, suivie de très près par les organisations internationales de défense des droits de l’Homme.
DAK