Malgré les consignes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Mali ne parvient pas toujours à assurer le traitement Antirétroviral (ARV) et la Prophylaxie Pré-exposition (PrEP) de tous les citoyens vivant avec le VIH Sida. Seulement 33 milles sur près 100 milles. “Ces données ne sont plus acceptable en 2015” selon l’Arcad-Sida qui, attire l’attention des autorités.
Le mois de décembre, mois de lutte contre le Sida est l’occasion pour la communauté engagée dans le combat contre cette maladie de sensibiliser et plaider auprès des décideurs. C’est dans ce contexte que l’Association de recherche, de communication et de d’accompagnement à domicile (Arcad-Sida) a animé un point de presse le vendredi dernier sur le faible accès aux traitements ARV et PrEP au Mali.
A l’entame le président de l’Arcad-Sida, Dr Aliou Sylla, qu’il y a tout juste quelque mois, l’OMS lançait un appel à tous les pays du monde, pour rendre le traitement ARV disponible pour tous, peu importe le stade de la maladie. C’est-à-dire que dès l’instant ou une personne est diagnostiquée séropositive, elle doit immédiatement être mise sous traitement Antirétroviral. Selon l’OMS, c’est un comportement que tous les pays devraient adopter, pour arriver à une fin du VIH/Sida dans le monde.
“La réalité au Mali est qu’il y a encore très peu de temps, les personnes diagnostiquées séropositives se voyaient refuser le traitement sous prétexte que leur maladie n’est pas avancée. Seulement très récemment les recommandations de l’OMS commencent à être appliquées”, a-t-il regretté.
Sur près de 100 000 personnes estimées vivant avec le VIH, environ seulement 33 740 sont sous traitement Antirétroviral, en 2015 selon le rapport de la CSCLS. Le même précise que le taux de couverture nationale ne franchit pas 35 %. Ainsi plus la moitié des personnes vivant avec le VIH au Mali n’ont pas accès au traitement.
“Ces données ne sont plus acceptable en 2015 et l’Arcad-Sida le déplore fortement”, s’est indigné Dr Sylla.
Toujours dans la perspective de prévenir les nouvelles infections, l’OMS recommande également aux pays de rendre disponible le traitement préventif pour les populations surexposées au VIH. Ce traitement appelé Prophylaxie pré-exposition (PrEP) est une pilule qui se prend quotidiennement et permettrait de réduire considérablement le risque de contraction du VIH Sida. L’accès à ce traitement préventif au Mali, permettrait selon le président d’Arcad-Sida, de réduire les nouvelles infections.
“Nous demandons vivement aux autorités, d’assurer le dépistage du VIH et le traitement antirétroviral partout pour tous au Mali. D’approfondir la réflexion et préparer le terrain pour une mise en en place de la PrEP au Mali”, a-t-il réclamé.
Maliki Diallo